La Chine souhaite clairement se positionner comme fournisseur, client et partenaire de privilège pour l’Afrique.
En 2005, 820 entreprises chinoises, dont un quart du secteur privé, sont présentes dans 49 pays d'Afrique avec un volume d'investissement équivalent à celui réalisé dans les pays de l'ASEAN (Association of SouthEast Asian Nations). En 2008, il y aurait près de 1 000 entreprises chinoises sur le sol africain. Aujourd'hui on estime à 150 000 le nombre de Chinois présents en Afrique, mais il doit être largement au dessous de la réalité. Les Chinois sont les plus nombreux au Zimbabwe et en Angola. Ils sont ensuite répartis le long de la côte de l'Afrique de l'Ouest et un peu partout sur le continent.
Pékin poursuit des objectifs autant économiques que politiques et stratégiques. L’intense activité diplomatique déployée par la Chine vers l’Afrique depuis les années 90 – avec son intégration à plusieurs structures internationales et régionales, la mise en place de structures adéquates pour rendre plus étroits ses liens sino-africains- s’inscrivent dans une même stratégie globale de sécurisation de ressources (énergétiques et matières premières) et de recherche de marchés pour ses multinationales émergeantes.
Les échanges politiques et économiques entre la Chine et l'Afrique témoignent du dynamisme de l'économie chinoise. Selon un article du Monde Diplomatique, l'Afrique a connu en 2005 son meilleur taux de croissance en trente ans : 5,8 %. Cela, en partie, grâce à l'investissement de la Chine. Mais ces investissements en Afrique ne sont pas sans poser des problèmes sur le long terme. Il sera difficile pour la Chine de vouloir s'imposer comme un acteur sur la scène mondiale si elle contourne les règles internationales dans ses relations avec l'Afrique.
La stratégie de puissance de la Chine en Afrique
A lire aussi sur Infoguerre :
- Chinafrique : la stratégie d’influence de Pékin sur l’Afrique
- Quand la Chine s'étendra...
- La dynamique de puissance mondiale de la Chine
- Pékin étend son influence sur l’hémisphère sud. Entretien avec François Lafargue