La photographe Véronique de Viguerie aurait payé les talibans pour faire ses photos
Une information circule actuellement dans les milieux occidentaux de Kaboul comme quoi la photographe Véronique de Viguerie aurait donné 50 000 euros au chef taliban qui lui a permis de réaliser son reportage photographique pour le compte de Paris Match. Si cette information est exacte, on est loin du mythe du reportage de guerre pris sur le vif et garant de la vérité journalistique garante d’une approche réaliste des différents protagonistes d’un conflit. Les journalistes occidentaux présents à Kaboul sont courtisés régulièrement par les émissaires talibans qui ont compris l’intérêt de ces caisses de résonance. Les Français sont très concernés dans la mesure où les médias de l’hexagone relaient très rapidement l’information qui vient de Kaboul sans se poser trop de questions sur leur finalité en termes de propagande. Notons au passage que le problème numéro un de la population afghane est aujourd’hui la faim. La corruption momumentale qui sévit dans le gouvernement afghan en est une des raisons principales. Cette situation facilite le recrutement local des talibans dont les forces se gonflent de mécontents qui cherchent à survivre et à nourrir leurs familles par tous les moyens. Les 12 millions de dollars que le Président Kerzai reçoit chaque mois des Etats-Unis, la corruption qui l’entoure et contre laquelle il ne fait pas grand-chose, le trafic de drogue, l’insécurité multiforme qui mine le moral des gens sont autant de germes qui favorise l’insurrection. L’hostilité passive de la majorité de la population à l’égard du gouvernement se nourrit aussi de la lassitude des guerres qu’elle a dû affronter depuis l’invasion soviétique en 1979. C’est sans doute le meilleur argument de propagande des ionsurgés qui se présentent comme la force la plus apte à rétablir la paix et à garantir la sécurité dans le pays.