Ben Laden dans la lunette de visée de membres des forces spéciales françaises, telle était l’information rapportée par Eric de Lavarène lors d’un reportage réalisé pour sa petite agence de presse Hamsa press (www.hamsa-press.com) intitulé Ben Laden, les ratés d’une traque diffusée par Planète société / Radio Canada. Dans ce reportage, Eric de Lavarène avait fait courir le bruit que des membres des forces spéciales françaises avaient eu dans leur viseur Ben Laden en personne et qu’ils n’avaient pas reçu l’ordre de tirer sur lui, laissant entendre par ce fait qu’il pourrait y avoir un doute sur la volonté des Américains de vouloir mettre fin aux activités de Ben Laden. En avançant de telles allégations qui trouveront toujours preneur sur la place publique, Eric de Lavarène joue sur du velours. Ce qui est particulièrement grave est l’attitude hypocrite de nombreux journalistes français à l’égard de ce type de problème. Les mots de vocabulaire employés dernièrement par un journaliste du Monde en parlant d’un soldat tué au couteau (comme si il y avait eu un corps à corps entre deux individus se battant à l’arme blanche parce qu’ils étaient à court de munitions) et non pas égorgé alors qu’il était blessé ce qui dénote la sauvagerie des talibans. Cette précaution de langage en dit long sur le niveau de la presse française. On imagine ce qu’aurait écrit ce même journaliste du Monde si c’était un soldat français qui avait tué de cette manière un taliban.