Jeux Olympiques en Chine, les sponsors en posture de gestion de crise

A moins de 100 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques à Pékin, alors que la flamme olympique poursuit son parcours parfois chaotique, les sponsors, en particulier les « top sponsors » Coca-Cola, McDonald’s ou Volkswagen, se retrouvent en posture de gestion de crise.


sponsors sont en effet pris aujourd’hui à partie par les ONG, accusés de ne penser qu’à engranger les marchés et les dollars ou euros en faisant fi des droits de l’homme. Reporters sans frontières (RSF) et son président Robert Ménard ont ainsi acheté des actions dans chacun des partenaires des Jeux afin de pouvoir se rendre aux assemblées générales et interpeller les dirigeants sur leur engagement avec la Chine, face notamment à la répression au Tibet. Mi-avril, plusieurs ONG ont ainsi assisté à l’AG de Coca-Cola et demandé à son président Neville Isdell de s’engager sur les droits de l’homme en Chine et au Tibet.

Volkswagen a par exemple renoncé récemment à une campagne promotionnelle de son dernier Audi 4x4 sport Q5, elle a pris le parti de défendre clairement son action, tout en envoyant des messages diplomatiques en direction de Pékin. Elle doit en effet trouver un équilibre pour assurer son engagement en Chine, tout en évitant d’être montré du doigt dans le reste du monde comme un groupe qui préférerait les affaires aux droits de l’homme et l’éthique. Le groupe espère vendre en Chine plus de 2.4 millions de véhicules à l’horizon 2018.

Les enjeux en termes d’image notamment sont donc essentiels dans cette période préolympique agitée et les sponsors doivent impérativement faire face à une guerre de l’information et de l’image qui peut leur coûter cher en cas de défaite.

M. D.