En 2003, en marquant son opposition diplomatique à la volonté insensée de l’Administration Bush d’envahir l’Irak, la France avait connu une période de french bashing digne des meilleurs moments du Japan bashing des années 1980. Alors que la Russie et l’Allemagne, par opportunisme ou conviction, avait soutenu notre pays dans sa démarche, celui-ci s’en était pris « plein la gueule ». Après tout, il est bien connu qu’il est plus aisé de taper sur le plus faible (qui plus est si c’est le plus orgueilleux !), le plus fort pouvant répliquer.
Actuellement, en Chine, des actions similaires prennent forme. Or, il est évident que dans une dictature comme celle-là, noyautée par un Parti Communiste sclérosé et arriéré, les mouvements soi-disant spontanés et les banderoles haineuses auraient l’avantage de faire ouvrir les yeux à nos sino-béats, les entreprises en tête, qui trop souvent font allégeance au PCC pour empocher à bon compte, croient-elles, les milliards des consommateurs.
Apparemment, ces manifestations anti-françaises ont débuté quelques jours après le passage quelque peu chaotique mais certainement ridicule de la flamme olympique à Paris. Pour autant, il s’est passé le même genre d’évènements à Londres et en Californie sans que l’on voit des démonstrations anti-américaines ou anti-britanniques dans l’Empire du milieu. De même, les slogans prêtent à réfléchir, notamment « France = nazis » ou le cocasse « Jeanne d’Arc = prostituée », tout comme le drapeau national criblé de croix gammées.
Solidarność, vaste mouvement populaire et incontrôlable demandant plus de justice et de démocratie. Car dans ces mouvements anti-français, que le Japon a connu il y a quelques années, le PCC recherche avant tout à resserrer le contrôle de sa population et la focaliser sur la menace étrangère. En effet, la dictature, la pollution exacerbée par une croissance économique à tout crin ainsi que la pauvreté d’une grande majorité de la population sont autant de facteurs pouvant servir de déclencheur à une révolution balayant un PCC divisé et corrompu.
Alexandre Soljenitsyne rappelait que face au totalitarisme soviétique, « la part essentielle de notre liberté est intérieure, elle dépend de notre volonté. Si nous cédons nous-mêmes à la corruption, nous n’avons plus le nom d’hommes ». Des paroles à méditer… et à appliquer.