L’engouement pour l’hydrogène

Le secteur de l’automobile est l’un des plus polluants et les constructeurs rivalisent d’ingéniosité afin de développer des véhicules dits écologiques. GPL, Electrique, mais aussi l’hydrogène. Cette dernière solution laisse rêveur. Le principe est simple il suffit de faire le plein avec de l’hydrogène et la voiture fonctionne en ne dégageant que du H2O autrement dit de l’eau. Ont peut donc dire que l’industrie de l’automobile a trouvé une parade à l’énergie fossile en quantité illimitée et qui ne pollue pas. Il ne faut pas crier victoire trop vite car l’hydrogène reste dépendant de ces énergies polluantes et en raréfaction.
D’après l’organisme public IFP, actuellement, 48% de l’hydrogène mondial est produit à partir du gaz naturel, 30% du pétrole, 18% du charbon, et le 4% restant proviennent de l'électrolyse. Cette production et totalement dépendante des carburants fossiles. Une fois ce constat effectué le modèle parait bien moins écologique qu’au premier abord.
De plus les aspects qui ne sont pas communiqués sont les principes d’utilisation. L’hydrogène peut être transporté sous forme solide, liquide ou gazeuse. Gazeuse, il doit être compressé à plus de 700 bars, liquide, il faut le refroidir à - 253°c (3% de l’hydrogène se vaporiserait tous les jours), et solide il faut le chauffer jusqu’à 300°c pour en extraire l’hydrogène.
Cette solution qui n’est pas écologique n’est encore pas au point, nécessite l’utilisation d’énergie fossile et la mise en place d’un réseau de distribution à l’échelle nationale (chose qui n’est pas encore à l’heure du jour). Est-il bien utile de déployer une infrastructure à l’échelle nationale pour une énergie qui dépend encore aujourd’hui des carburants fossiles dont l’industrie automobile tente de se libérer ?

Romain RICHARD