Le journaliste Soren Seelow a publié un article le 19 mars 2008 qui est un cas d’école dans la manière ambigüe de restituer l’information. L’article intitulé « La bataille de chiffres autour du nombre de morts côté irakien » omet un élément essentiel qui éclairerait le sens de la lecture de l’article : combien de morts irakiens ont-ils été provoqué par les attentats suicide commis par les groupes armés sunnites, les milices chiites et les terroristes proches d’Al Qaida contre la population civile irakienne ?
L’absence de référence aux attentats suicide que la rédaction en chef du Monde classe pudiquement dans la rubrique des affrontements interreligieux entre Irakiens est une omission qui aboutit à la lecture primaire suivante : les Etats-Unis ont attaqué l’Irak et sont donc les responsables de la guerre civile qui en a résulté.
En rapportant les propos d’une ONG britannique indépendante dans les termes suivants : « Un groupe de recherche britannique indépendant, l'Iraq Body Count (IBC), recense tous les décès rapportés par les médias, ainsi que les statistiques des hôpitaux. Ses extrapolations à l'échelle du pays sont comprises entre 100 000 et plus d'un million de morts.
Les enquêtes de l'IBC suggèrent par ailleurs que les Américains ont tué quatre fois plus de civils durant les deux premières années de la guerre que les insurgés, et ce alors que les médias se sont exclusivement intéressés aux attentats-suicides. », Soren Seelow oublie de préciser que ce rapport s’inverse de manière spectaculaire dans les trois dernières années du conflit (encore faut-il admettre l’analyse de cette ONG pour les deux premières années et étudier la part de victimes découlant des affrontements militaires d’envergure dans les mieux urbains).
Rappelons enfin que la couverture des médias français se limite à des dépêches laconiques sur les attentats-suicides et à des analyses critiques très approfondies sur les bavures des forces américaines.
A la lecture de cet article, il semble n’être pas du ressort d’un journaliste du Monde de se pencher sur la dimension morale de l’attentat suicide commis en Irak et encore moins d’en analyser l’ordre de grandeur dans la querelle autour des chiffres.
Cette position serait recevable si, sur d’autres théâtres d’opération comme l’ex-Yougoslavie par exemple, les crimes de guerre commis par les parties en présence n’étaient pas dénoncés dans ces mêmes colonnes du journal Le Monde. Ainsi les dizaines de milliers de civils tués en Irak dans le cadre des attentats-suicides ne sont pas comptabilisés en termes de crimes de guerre alors que les civils croates, bosniaques et serbes le sont. Cette hypocrisie journalistique est particulièrement grave.
L’absence de référence aux attentats suicide que la rédaction en chef du Monde classe pudiquement dans la rubrique des affrontements interreligieux entre Irakiens est une omission qui aboutit à la lecture primaire suivante : les Etats-Unis ont attaqué l’Irak et sont donc les responsables de la guerre civile qui en a résulté.
En rapportant les propos d’une ONG britannique indépendante dans les termes suivants : « Un groupe de recherche britannique indépendant, l'Iraq Body Count (IBC), recense tous les décès rapportés par les médias, ainsi que les statistiques des hôpitaux. Ses extrapolations à l'échelle du pays sont comprises entre 100 000 et plus d'un million de morts.
Les enquêtes de l'IBC suggèrent par ailleurs que les Américains ont tué quatre fois plus de civils durant les deux premières années de la guerre que les insurgés, et ce alors que les médias se sont exclusivement intéressés aux attentats-suicides. », Soren Seelow oublie de préciser que ce rapport s’inverse de manière spectaculaire dans les trois dernières années du conflit (encore faut-il admettre l’analyse de cette ONG pour les deux premières années et étudier la part de victimes découlant des affrontements militaires d’envergure dans les mieux urbains).
Rappelons enfin que la couverture des médias français se limite à des dépêches laconiques sur les attentats-suicides et à des analyses critiques très approfondies sur les bavures des forces américaines.
A la lecture de cet article, il semble n’être pas du ressort d’un journaliste du Monde de se pencher sur la dimension morale de l’attentat suicide commis en Irak et encore moins d’en analyser l’ordre de grandeur dans la querelle autour des chiffres.
Cette position serait recevable si, sur d’autres théâtres d’opération comme l’ex-Yougoslavie par exemple, les crimes de guerre commis par les parties en présence n’étaient pas dénoncés dans ces mêmes colonnes du journal Le Monde. Ainsi les dizaines de milliers de civils tués en Irak dans le cadre des attentats-suicides ne sont pas comptabilisés en termes de crimes de guerre alors que les civils croates, bosniaques et serbes le sont. Cette hypocrisie journalistique est particulièrement grave.