En 1957, la signature du traité de Rome fait apparaître la notion de « préférence naturelle » pour l’agriculture européenne. La PAC, politique agricole commune, est aujourd’hui le premier budget européen et la France bénéficie des plus importantes subventions pour ses agriculteurs, soit 10 milliards d’euros par an. Le 20 octobre 2007, la Commission européenne (CE) a lancé un bilan de santé de la PAC, actuellement discuté et qui doit déboucher dans les semaines qui viennent sur l’adoption de conclusions par les Etats membres et un avis du Parlement avant que des propositions de la CE soient publiées au printemps. L’enjeu de ces discussions réside dans le basculement de la PAC vers le libéralisme, position souhaitée par certains européens et l’OMC, ou le maintien de la préférence communautaire, position défendue par la France.
La France, par la voie de son président, a exprimé le 23 février 2008 sa position et sa vision sur l’évolution de la PAC. La France est aujourd’hui le premier exportateur de produits agricoles transformés et son excédent commercial en 2007 est de 9.1 milliards d’euros. L’agriculture est un secteur de pointe et est un enjeu stratégique pour la France et l’Europe. L’objectif pour la France est que les agriculteurs puissent vivre grâce aux prix de leur production et non plus des seules subventions. Pour atteindre cet objectif, la préférence communautaire doit, pour elle, être maintenue, afin de protéger le marché européen des importations à bas prix.
La volonté française est d’être offensif, face notamment à l’OMC, afin de ne pas laisser le champ libre aux agriculteurs américains ou à certains pays émergents. Cette volonté offensive se traduit entre autres par la proposition d’harmonisation des normes de sécurité alimentaires et environnementales. L’Europe doit défendre ses intérêts, comme le font les Etats-Unis qui ont compris tout l’intérêt et l’enjeu du « pouvoir vert ». La sécurité alimentaire est un argument primordial sur lequel l’UE doit absolument s’appuyer pour imposer ses vues à l’OMC et jouer son rôle de grande puissance. Derrière cet argument, il faut comprendre l’importance de défendre le goût, la saveur, la lutte contre l’uniformité alimentaire venue d’outre-Atlantique, les règles de traçabilité et de bien-être animal qui doivent s’imposer à tous, et pas seulement pour les agriculteurs européens. La France a donc annoncé qu’elle s’opposerait à tout accord qui sacrifierait l’agriculture française et européenne. Comme dans le dossier du réchauffement climatique dans lequel elle est en pointe, l’Europe doit jouer sa carte agricole en s’appuyant sur la qualité de ses produits, le respect des règles sanitaires et environnementales. La sécurité alimentaire comme la qualité environnementale sont deux enjeux majeurs de notre avenir et l’Europe détient là deux possibilités d’imposer ses vues, ses normes, et donc sa puissance dans le monde.
M.D
La France, par la voie de son président, a exprimé le 23 février 2008 sa position et sa vision sur l’évolution de la PAC. La France est aujourd’hui le premier exportateur de produits agricoles transformés et son excédent commercial en 2007 est de 9.1 milliards d’euros. L’agriculture est un secteur de pointe et est un enjeu stratégique pour la France et l’Europe. L’objectif pour la France est que les agriculteurs puissent vivre grâce aux prix de leur production et non plus des seules subventions. Pour atteindre cet objectif, la préférence communautaire doit, pour elle, être maintenue, afin de protéger le marché européen des importations à bas prix.
La volonté française est d’être offensif, face notamment à l’OMC, afin de ne pas laisser le champ libre aux agriculteurs américains ou à certains pays émergents. Cette volonté offensive se traduit entre autres par la proposition d’harmonisation des normes de sécurité alimentaires et environnementales. L’Europe doit défendre ses intérêts, comme le font les Etats-Unis qui ont compris tout l’intérêt et l’enjeu du « pouvoir vert ». La sécurité alimentaire est un argument primordial sur lequel l’UE doit absolument s’appuyer pour imposer ses vues à l’OMC et jouer son rôle de grande puissance. Derrière cet argument, il faut comprendre l’importance de défendre le goût, la saveur, la lutte contre l’uniformité alimentaire venue d’outre-Atlantique, les règles de traçabilité et de bien-être animal qui doivent s’imposer à tous, et pas seulement pour les agriculteurs européens. La France a donc annoncé qu’elle s’opposerait à tout accord qui sacrifierait l’agriculture française et européenne. Comme dans le dossier du réchauffement climatique dans lequel elle est en pointe, l’Europe doit jouer sa carte agricole en s’appuyant sur la qualité de ses produits, le respect des règles sanitaires et environnementales. La sécurité alimentaire comme la qualité environnementale sont deux enjeux majeurs de notre avenir et l’Europe détient là deux possibilités d’imposer ses vues, ses normes, et donc sa puissance dans le monde.
M.D