L’Histoire, obstacle à l’affirmation de la puissance du Japon

Décembre 1937, les troupes impériales japonaises massacrent des soldats nationalistes chinois puis des dizaines de milliers de civils à Nankin. 1997, Iris Chang, jeune sino-américaine, publie une enquête sur cette histoire. En 2008, ce livre est enfin disponible en français. Il a été publié chez Payot sous le titre Le viol de Nankin, 1937. Ce massacre fait l’objet d’un deuxième ouvrage de Michaël Prazan, paru chez Denoël sous le titre  Le massacre de Nankin 1937. Ce second ouvrage présente les enjeux géopolitiques de cette affaire. Si la Chine permet aujourd’hui à cette histoire de ressortir au grand jour, c’est sans nul doute pour affaiblir diplomatiquement le Japon et orienter la pulsion antigouvernementale des forces contestataires chinoises dans la voie d’un nationalisme antinippon. De son côté, le Japon a toujours du mal à accepter de reconnaître sa responsabilité et ses actes.
Les relents historiques de la guerre sino-japonaise, comme ceux de la Seconde Guerre mondiale plombent l’image du Japon de manière récurrente. Le pouvoir japonais a des difficultés à assumer ce bilan. Le peuple japonais est divisé sur la question. Mais n’oublions pas l’ovation que les survivants de la ville d’Hiroshima, rassemblés sur les ruines de la ville détruite par une bombe atomique, ont faîte à l’empereur du Japon qui leur rendait visite à la fin des années 40.