L’édition du Times magazine en date du 3 décembre 2007 annonce de manière provocante la mort de la culture française. Côté français, presque tout a été dit et écrit pour démontrer, avec justesse, l’absurdité de dossier à charge écrit par M. Donald Morrison. Dans la presse, la question de la raison de cette attaque n’a pas été soulevée. En admettant que la culture est consubstantielle de la civilisation qui l’abrite, il pourrait s’agir d’un « choc des civilisations » entre culture anglo-saxonne et française. Toutefois, la culture est aussi un marché soumis aux règles de l’hyper compétitivité, doux euphémisme pour une guerre économique. Aussi, faut-il voir dans cette attaque sans nuance davantage une tentative de déstabilisation qu’un réel déclin de la culture française. Il reste à s’interroger sur les mesures appropriées pour contrer cette stratégie d’influence. Bien sûr, les faits sont têtus, et il ne fait aucun doute qu’il est difficile de rivaliser avec l’ultra domination financière du monde anglo-saxon dans le domaine du divertissement, de la promotion de l’art et du mécénat. Cependant, la culture étant en grande partie affaire de subjectivité, le terrain de la communication nécessite d’être occupé en permanence et ne souffre pas d’opérations ponctuelles qui le laisse ouvert à l’adversaire. La culture française nécessite dorénavant une promotion offensive.
D. P.