Les limites informationnelles de l’ONG Human Right Watch

Cette comparaison est au mieux une erreur grossière au pire une prise de position partisane. Quelle que soit l’opinion que l’on a sur les motifs politiques des belligérants et la légitimité de leurs actions, placer l’armée israélienne et le Hezbollah sur le même plan est un choix calamiteux.


Premièrement, la légitimité des deux acteurs est très différente. L’armée israélienne est la force de défense d’une démocratie souveraine qui réagissait à une série d’attaques ciblant délibérément sa population civile, sur une partie de son territoire internationalement reconnu. La branche militaire du Hezbollah est le bras armé d’une organisation terroriste opérant au sud Liban où elle s’est substituée par la force aux autorités légitimes. Elle utilise ce positionnement géographique pour lancer des attaques aveugles sur Israël, imposant par la même occasion la population libanaise le statut de bouclier humain.


Mais au-delà de ces différences historiques et politiques qui sont soumises à discussion, il existe une différence essentielle entre les deux acteurs : pour l’armée israélienne le nombre des victimes civiles est un critère d’échec, pour le Hezbollah c’est la mesure du son succès.


Cette simple différence ouvertement revendiquée par les deux parties aurait dû inciter HRW à plus de prudence dans ces choix, en témoigne la faible réaction du Hezbollah au rapport le concernant, il est fort probable que le rapport du HRW a été perçu comme une homologation voire une légitimation de sa « divine victoire», car c’est le nom qu’a apposé le Hezbollah sur la mort de centaines de civiles libanais et israéliens, lors d’événements qu’il a lui même déclenché, et qui n’a eu sur le terrain aucun résultat tangible au delà de la propagande.