Les limites de la communication étatique française sur les attaques informationnelles


Selon l'article du Monde sorti le 17 septembre, seulement 2 adresses mail du Ministère des Affaires Etrangères ont été ciblées par les soi-disant attaques massives d’origine chinoise en France. Deux fonctionnaires qui reçoivent des virus (ce qui est le cas pour des millions d'internautes chaque jour), ça fait peu, pour des attaques présentées comme une déferlante qui impacterait tout le monde occidental.









Extrait de l’article du Monde

Les cyberattaques de l'été pourraient préparer des agressions plus massives

Par Isabelle Mandraud du journal Le Monde

Les attaques menées cet été par des pirates informatiques supposés chinois contre des "services étatiques" en France - mais aussi aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne - n'ont fait qu'augmenter les craintes sur une cybercriminalité en pleine expansion. "J'ai du mal à croire que c'est une initiative de quelques petits génies à Hongkong. C'est extrêmement sophistiqué, cela a franchi toutes les protections", confiait à des journalistes le président de la République, Nicolas Sarkozy, dans l'avion qui le ramenait, vendredi 14 septembre, de Hongrie. Dans une note du 31 août, le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) aurait désigné la cible, deux adresses électroniques dépendant du ministère des affaires étrangères. Depuis, c'est l'inconnu.



En revanche, ces remarques ne signifient pas que la Chine communiste ne soit pas sensibilisée aux enjeux de la guerre de l’information. Les services chinois ont développé des capacités offensives dans le domaine du piratage informatique mais aussi se sont déjà exprimés indirectement sur le web dans des affrontements polémiques en particulier lors de la campagne pour le choix de la ville qui organiserait les Jeux Olympiques de 2008. Des internautes chinois ont à l’époque réagi aux critiques formulées par des internautes canadiens sur les failles du régime chinois (prisonniers politiques, manque de démocratie, pollution). Rappelons que la ville de Toronto était candidate contre Pékin.