Médias : le monde occidental cherche à mettre en garde la Chine sur son agressivité
Ces dernières semaines, les agences de presse ont été prolixes la semaine dernière sur des dépêches concernant la Chine. Les retraits de millions de dizaines de jouets opérés à trois reprises cet été par la firme américaine Mattel aux Etats-Unis et dans d’autres pays comme la France ont alerté les rédactions. A la mi août, l’agence de sécurité sanitaire américaine, la FDA, exige le rappel de dentifrice chinois après avoir constaté que des tests effectués sur des échantillons de ce dentifrice révèlent des traces d’antigel.
En Europe, des douaniers italiens saisissent 75000 jouets à risque dans des conteneurs en provenance de Chine (dépêche AFP du 17 août). Quelques jours plus tard, la Commission européenne prévient la Chine qu’elle pourrait prendre des mesures réglementaires urgentes pour améliorer la sécurité des jouets ((dépêche AFP du 24 août). Puis ce fut le tour du Canada qui retire 140 000 crayons fabriqués en Chine car ils sont jugés dangereux par les autorités de Montréal (dépêche AFP du 1er septembre). Dans ce dossier, c’est aussi le niveau élevé de plomb qui est visé.
Les Chinois ont tenté un tir de barrage qui ne convainc personne. Un groupe de défense des travailleurs chinois dénonce les conditions de travail dans les usines qui fabriquent les jouets. Ces usines doivent répondre aux critères de production imposés parleurs clients occidentaux (dépêche AFP du 21 août). Pékin avait déjà tenté ces dernières années d’exercer une pression de nature syndicale ou réglementaire sur des entreprises occidentales comme Wall Mart ou Danone.
Les récentes dénonciations des administrations américaine, allemande, et française sur des attaques informatiques émanant d’hackers rouges proches de l’armée chinoise confirment la volonté du monde occidental de mettre en garde indirectement la Chine sur son agressivité commerciale mais aussi géopolitique. Ce changement d’attitude de la part des pays occidentaux semble indiquer les craintes croissantes des milieux économiques de ne pas être capables d’encaisser le choc de la compétition économique chinoise puis indienne.