La France n’est pas encore opérationnelle pour répondre efficacement à ce type de défi géoéconomique. Une réunion qui a réuni récemment 26 entreprises en présence d’officiers généraux a abouti à un compte rendu sans finalité concrète. L’explication est hélas très simple : l’autorité politique n’a pas encore pris la mesure de l’absence de réactivité des niveaux intermédiaires sur la nécessité d’accorder une importance vitale à ce type d’enjeu.
Un instrument a pourtant été créé sous l’égide du Ministère de la Défense pour apporter des éléments de réponse à ce type de situation sous l’égide de la fondation St Cyr. Pour être une réponse opérationnelle, il doit être activement soutenu et orienté par le pouvoir exécutif. Sans stratégie définie par le politique, il ne peut y avoir d’action concertée de terrain. La conférence diplomatique organisée à Paris pour rapprocher les partis libanais ne doit pas faire oublier les enjeux qui créent de l’activité économique et de l’emploi. Cette évidence n’en est pas une pour l’instant. Les incohérences du système français ne manquent pas dans la lecture des stratégies de puissance des pays conquérants. A l’heure où les Chinois se sont portés acquéreurs des anciens locaux du Ministère de la Coopération à Paris, on peut s’interroger sur le niveau de perception de cet achat symbolique par les pouvoirs publics français. Le Ministère de la Coopération était l’interlocuteur administratif de la France auprès des pays africains. Or la Chine mène actuellement une politique très habile d’implantation en Afrique. Comprenne qui pourra…