Voitures brûlées : les non dits de la République

50 voitures brûlées de plus chaque jour selon les compagnies d’assurance depuis le premier semestre 2007.  La statistique est éloquente. Les zones rurales proches des métropoles sont aussi concernées par cette amplification des actes de vandalisme (en particulier dans la zone de Lille Roubaix Tourcoing). La nouveauté dans ces pratiques est l’incendie isolé de voitures dans les quartiers résidentiels.

Le 19/20 de France 3 a rendu compte de ce phénomène avant le 14 juillet 2007. Les incidents qui ont éclaté dans les quartiers Nord et Est de Marseille sont une illustration du climat de révolte qui règne dans les cités sensibles.
Les pouvoirs publics ont pris l’habitude de masquer ces réalités mais cette omission sera très pénalisante à moyen/long terme car la population n’est pas dupe. A la dégradation des transports en commun (métro et RER  vitrines poubelles de la ville de Paris, trains SNCF tagués et vandalisés), des camionnettes de transport systématiquement taguées, s’ajoute désormais l’atteinte à l’un des mythes de la propriété individuelle du Français : la voiture. Cette progression du non respect du bien d’autrui ou de la collectivité est une des preuves flagrantes du dépérissement de l’appareil d’Etat. L’impossibilité de faire accomplir les peines de prison à une marge non négligeable de condamnés est un autre signal d’alerte. L’accumulation de telles failles récurrentes indique que la France est en train de devenir un maillon faible en matière de sécurité dans les démocraties européennes.