Absence de débat sur les pièces défectueuses importées de Chine par les équipementiers

La sécurité routière avait été une des priorités de la Présidence Chirac. Elle reste un souci important des pouvoirs publics. Dans ce dossier, l’Etat demande aux conducteurs de faire preuve de plus de civisme en respectant le code de la route et en s’abstenant de consommer de l’alcool et des drogues. Le déploiement des radars est une incitation à la prudence et vise à sanctionner le manquement aux règles. Mais qu’en est-il de la surveillance exercée par les pouvoirs publics sur la sécurité technique des véhicules ? Les constructeurs français ont fait de véritables efforts pour réduire les risques d’accident mortel en cas de collision (allégement de la carrosserie). Mais qu’en est-il de l’importation des pièces défectueuses en provenance des économies émergentes ?

Un constructeur allemand a décidé de ne plus importer certaines pièces d’Asie, notamment de Chine. Du côté des équipementiers de l’automobile, les professionnels font le constat que c’est parfois 60% des pièces qui sont défectueuses. Combien d’accidents sont–ils provoqués par ces pièces défectueuses ? A charge pour l’usager qui en serait la victime d’en faire la démonstration. Mais attention, le jour où il sera démontré par un plaignant que les dégâts matériels ou corporels suite à un accident de la route sont imputables à des pièces défectueuses provenant de pays à bas coûts salariaux, les constructeurs comme les pouvoirs publics devront s’expliquer sur leur silence (pas de mise en garde et encore moins de campagne de sensibilisation). Théoriquement adepte du principe de précaution, l’Etat, donc le pouvoir politique, devra aussi s’expliquer sur l’absence de mesures de  rétorsion à l’égard des pays fautifs en vue de garantir une sécurité routière sur le plan technique.