Extrait :
« Se préparer à ces nouveaux conflits asymétriques nécessite de bâtir des capacités de recherche appropriées, qui conjuguent la capacité civile à la capacité stratégique, et entreprend de bâtir des systèmes de réponse en conjonction de ces deux sphères d’intervention mutuellement asymétriques. Les initiatives de réforme de doctrine entreprises aux Etats Unis depuis 2001 n’ont pas poursuivi cette voie, comme en témoigne l’organisation du Center for Asymetric Warfare dont la préoccupation essentielle est l’amélioration de la capacité de réponse opérationnelle et militaire à l’offensive asymétrique.
On ne peut envisager de construire un réel savoir-faire sur le conflit asymétrique sans procéder à une réévaluation du concept de guerre cognitive * . Comme le soulignent Jaud et Lorin de Grandmaison, « l’une des particularités essentielles de la guerre asymétrique est qu’elle n’est pas basée sur la recherche de la supériorité, mais sur la conversion de la supériorité de l’adversaire en faiblesse ». »
* Cf à ce propos les critiques des doctrines post 9/11 dans C. Harbulot, D. Lucas (Eds), La guerre cognitive : L'arme de la connaissance. Paris : Lavauzelle.