Profiter de l’arrivée de Windows Vista pour choisir une autre voie


Lors de la migration au sein des entreprises pour les applications dites majeures plus que d’autres, des périodes de tests, validations… d’applications sont nécessaire en termes d’intégrations, de sécurité etc. De plus, lors de ces migrations, le personnel doit être accompagné dans ces changements. Si l’on revient sur la suite bureautique Microsoft Office, lorsque Microsoft vend une solution, il n’est pas rare que le contrat soit assorti de formations pour le personnel. Ces formations peuvent être assurées par des entreprises externes. Ceci est inhérent à chaque nouvelle version d’outil déployé. En outre, Microsoft met en avant la « rupture » technologique, esthétique… induite par sa nouvelle suite bureautique. Or on constate que les DSI (Direction des Systèmes d’Information) ont tendance à choisir les solutions qui paraissent les plus simples en terme de migration, d’utilisation… et qui vont, à priori, dans la continuité logique de l’évolution de leur SI (Système d’Information). Mais qui ne vont pas sans induire certaines contraintes et changements, vis à vis du SI, si l’on porte l’analyse plus en profondeur.
On peut dès lors s’interroger sur le fait que les DSI ne mettent pas à profit cette rupture annoncée et vendue par Microsoft pour se tourner vers des solutions, en terme de suite bureautique, moins coûteuses et plus sécurisées à l’instar de OpenOffice ou Star Office. Et ainsi faire de la rupture du géant de Redmond une contre rupture économique et technologique. En effet, les phases de tests d’une nouvelle suite bureautique peuvent-elles engendrer un benchmark en interne entre suites bureautiques ? Quoiqu’il advienne, les employés d’une entreprise seront formés à l’utilisation de ce « nouvel » outil.
Pourquoi alors, ne pas profiter de cette opportunité pour réduire certains coûts et saisir cette occasion pour amorcer une réelle rupture si elle s’avère viable ?
Les intérêts sont donc convergents et étroitement liés. D’une part, profiter d’une rupture annoncée pour en tirer profit à des fins économiques et d’indépendance technologique. Et d’autre part, tirer profit de cette rupture et de cette occasion de former les employés à un nouvel outil.
L’interopérabilité croissante entre format de fichiers textes, tableurs… favorise cette réflexion. La vague de migration vers le logiciel libre, notamment l’Assemblée Nationale Française, ne doit-elle pas mettre en alerte les entreprises ?
Le logiciel libre et les suites bureautiques nous ont servi de prétexte pour illustrer qu’une rupture « imposée » peut devenir une rupture de choix et d’indépendance technologique pour des entreprises, des Etats, des Institutions… qui savent faire de chaque occasion une opportunité.


Vincent Munier