Des programmes de formation et de coopération militaires américains en Algérie, un programme de lutte contre le terrorisme au Sahel financé par Washington, des fournitures importantes d’armes de la Russie à Alger, une présence croissante des sociétés chinoises (ingénierie) en Algérie … Au lendemain de la visite (peu fructueuse ?) de Philippe Douste-Blazy chez notre voisin, le ministre algérien aux Affaires extérieures, Mohammad Bajaoui déclarait, le 13 avril 2006, que « la France n’a pas le poids des Etats-Unis ». Certes, mais que fait donc la diplomatie française ? A-t-elle encore une stratégie en Afrique du Nord face à l’expansion des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine ? Quels moyens se donne t-elle pour y préserver et développer ses intérêts ?
En 2004 déjà, on constatait une importante aide militaire des Etats-Unis vers l’Algérie : formation de militaires algériens et déploiement d’experts militaires – voire également les rumeurs d’installation de bases militaires démenties à l’époque. A l’époque, Infoguerre s’en était fait l’écho (Forces spéciales US en Afrique du nord : une offensive politico-militaire). A ce jour, l’aide militaire américaine est toujours bien réelle. D’ailleurs, en mai 2005, une délégation militaire algérienne s’est rendue aux Etats-Unis afin de discuter des moyens d'intensifier le programme de formation des officiers algériens aux Etats-Unis.
En août de la même année, Le Canard enchaîné révélait que quelques 400 hommes des forces spéciales américaines se trouvaient, pour leur part, dans une base militaire installée près de Tamanrasset, dans le sud algérien, pour « combattre le terrorisme ». Depuis, plusieurs exercices militaires qui se sont déroulés dans le Sahara ont associé l’armée américaine. La coopération américano-algérienne s’établie également sur le plan de la sécurité maritime. En novembre 2004, une délégation de gardes-côtes américains a visité l'Algérie et s'est rendue aux ports d'Alger, Oran et Skikda dans le cadre d'une mission d'observation et d'échanges sur la sécurité portuaire, le transport et la sécurité maritime. Le 21 mars 2005, des manœuvres ont été organisées en haute mer entre la marine algérienne et une unité navale de l'Otan dans le cadre de l'opération d'interdiction maritime. Mais, cette collaboration ne se limite pas aux frontières algériennes : elle s’établit plus largement sur l’ensemble du Sahara. Ainsi, le Département d’Etat a lancé en novembre 2002 la Pan Sahel Initiative. Il s’agit d’une action d’assistance et de formation fournie par le Pentagone aux armées et aux services de sécurité de 4 (puis de 9) pays de la région afin de les aider à lutter le terrorisme (c'est-à-dire contre les cellules se réclamant d’Al-Qaïda qui, ayant fui l'Afghanistan, pouvaient s'implanter au Sahara).
Pansahel, dont l'état-major se trouve à Dakar, est dotée d'un budget de 100 millions de dollars par an. Les 9 pays participants au projet sont le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, le Sénégal, le Mali, le Niger, la Tunisie, le Tchad et le Nigeria. Signe des temps, la Libye, l’ennemi d’hier, pourrait même y être prochainement associée ! Concrètement, le programme comprend une formation sur le maniement des armes, les systèmes de communications, la navigation terrestre, la conduite de patrouilles et les soins médicaux. Il serait encadré par des membres des forces spéciales américaines provenant d’Allemagne. Les Etats-Unis fourniraient aux pays engagés des équipements modernes pour des missions d’identification, de reconnaissance, de détection et éventuellement d’attaque aérienne (moyens de communication, systèmes de vision nocturne ainsi que des équipements radar. Des renseignements seraient également fournis). Dans une déclaration récente, George W. Bush a qualifié l'Algérie de "partenaire stratégique" au Maghreb et dans le monde arabe, pour favoriser la consolidation des institutions démocratiques dans la région.
Les Etats-Unis sont officiellement intéressés par un partenariat militaire avec l’Algérie (selon le secrétaire américain adjoint à la Défense pour la sécurité internationale, Peter W.Rodman, au terme de sa visite à Alger, en novembre 2006), autour de trois axes principaux : le dialogue militaire, les relations stratégiques et la coopération de haut rang entre les deux armées. L’intérêt américain croissant des Etats-Unis pour l’Algérie s’explique pour plusieurs raisons. Il s’agit tout d’abord du pays qui possède une expérience certaine dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment contre le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC).
De plus, l’Algérie détient l’armée des frontières la plus importante, la mieux équipée de la région. Enfin, le pays occupe une position centrale aussi bien vis-à-vis des pays maghrébins et africains qu’aux yeux de l’Union Européenne. La présence américaine en Algérie est pour le moins étonnante. En effet, lorsque le terrorisme a failli faire basculer l'Algérie dans le chaos (200 000 morts), que faisaient les Etats-Unis? D’autre part, les manœuvres américaines représentent tout de même des moyens (trop ?) importants pour lutter contre un ennemi qui a déjà perdu sa force de frappe depuis quelques temps (notamment après la mort du chef du GSPC, Nabil Sahraoui et de quatre de ses adjoints, tués fin juin 2004 près de Béjaïa, et l'arrestation de Abderreza "El-Para"). La présence américaine dans la région illustre très probablement la volonté de Washington de maîtriser les flux énergétiques. D'ici à 2020, près de 25 % du pétrole américain proviendra d'Afrique contre 12 % aujourd’hui. Dès lors, la stratégie américaine pourrait se résumer à deux axes fondamentaux : d’une part, un accès illimité aux marchés-clés et, d’autre part, la sécurisation militaire des voies de communication, notamment pour permettre l’acheminement des matières premières. Pour Washington, le Maghreb et l'Afrique noire (surtout Golfe de Guinée) sont deux réservoirs pétroliers complémentaires du Moyen-Orient.
Le continent africain présente aussi l'avantage d'une façade d'exportation atlantique, donc relativement protégée des conflits du Moyen-Orient et de la rivalité croissante avec l'Asie dans le domaine de l’énergie et des matières premières (Chine, Inde). Si la collaboration renforcée dans le domaine sécuritaire avec l’Algérie a été évoquée, il ne faut pas ignorer les efforts constants et réussis de lobbying américain depuis 1998 pour libéraliser l'économie pétrolière algérienne (sur ce point, la loi sur les hydrocarbures adoptée en mars 2005 par le parlement algérien répond aux vœux des Américains). Enfin, un accord de libre-échange a été signé avec le Maroc en 2004, dont la faible portée économique ne doit pas masquer l'importance. L'intérêt américain pour 1e Maghreb a aussi poussé Washington à intervenir dans la médiation de paix au Sahara occidental. Ce désert est riche en phosphates, en uranium et en pétrole, et a des débouchés sur l'Atlantique (utile pour contourner l'Algérie ?). Washington ambitionne t-il de devenir le parrain d'un petit Etat pétrolier indépendant, plutôt que de devoir négocier avec un Etat plus puissant tel le Maroc? Un petit Etat indépendant dans le sud marocain permettrait aux Américains d'échanger avec les Algériens l'accès de l'Algérie à l'océan Atlantique contre un partenariat privilégié pour les compagnies américaines dans l'exploitation comme dans l'exportation vers les Etats-Unis, tout ceci évidemment au détriment des Européens, comme d'une éventuelle coopération algéro-marocaine.
Ces actions permettent aussi un meilleur positionnement dans l'Afrique des pays pétroliers. En effet, à l’exception du Maroc et du Mali, tous les autres possèdent des réserves plus ou moins importantes de pétrole, et pour certain, en gaz. Le Nigeria possède des réserves prouvées de 31,5 milliards de barils, l’Algérie en dispose de 11,8 milliards, celles du Tchad sont estimées à 1 milliard, le Sénégal possède 700 millions de barils, la Tunisie 308 millions, le Niger 300 millions et la Mauritanie 200 millions. Par ailleurs, la Libye a des réserves prouvées de 39 milliards de barils, le Soudan en a 563 millions, tandis que le Sahara Occidental a un sous-sol très prometteur. Les compagnies pétrolières américaines sont déjà présentes en masse dans tous ces pays. On y retrouve aussi bien des majors, tels que Exxon Mobil ou Chevron Texaco, que d’autres grosses compagnies dites indépendantes telles que Anadarko, Occidental, Amerada Hess, Hunt Oil et bien d’autres encore.
Si les USA montrent fort peu d’intérêts aux problématiques de développement local, ce qui est certain, c'est que les produits pétroliers constituent 87 % du commerce entre les Etats-Unis et l'Afrique ! Quid de la diplomatie française ? La France est certes visible (1er partenaire commercial de l'Algérie, exercices navals entre les flottes des deux pays, déplacement de Zinedine Zidane (sic), etc.) mais ne manque t-elle pas d'ambitions ? Alors que, pour résumer, l'Algérie évolue sans complexe vers un nouvel équilibre ; entre un rapprochement avec la première puissance mondiale et la multiplication des coopérations avec d'autres pays, la France reste bien timide.
A quel prix pour les deux pays? Expliquerons nous, une fois encore, nos échecs en Algérie (comme ailleurs) en pointant du doigt les Etats-Unis, la Chine ou la Russie ? Certainement, il est tellement plus commode de trouver des coupables lointains…
Pierre Boutaud
Sources -
« Des experts militaires américains ont assisté l’armée algérienne dans la dernière opération contre le GSPC », 6 février 2004
« Des instructeurs américains en Algérie pour former des unités d’élite algériennes chargées de protéger les sites sensibles », dimanche 28 mars 2004.
Le Monde Diplomatique, juillet 2004 : « Conseillers spéciaux, coopération technique, accords tous azimuts : Activisme militaire de Washington en Afrique ».
PIERRE ABRAMOVICI, Contribution - Stratégie d’influence des Etats-Unis en Algérie -« Les Etats-Unis souhaitent soutenir l’Algérie », mercredi 8 novembre 2006, l'Expression
-« L’influence des Etats-Unis et de l’Europe sur le Maghreb », Café géopolitique du jeudi 10 février 2005
-« Opération militaire conjointe Maghreb, Sahel et USA », La mise du Pentagone, L'Expression, 26 mars 2006
-« Les Américains veulent contrôler le Sahara et l’Afrique, Le prétexte terroriste », les sous entendus hégémoniques, Les Débats, 1-7 mars 2006
-« Algérie : le temps de l'alliance américaine ? », 19/04/2006
En 2004 déjà, on constatait une importante aide militaire des Etats-Unis vers l’Algérie : formation de militaires algériens et déploiement d’experts militaires – voire également les rumeurs d’installation de bases militaires démenties à l’époque. A l’époque, Infoguerre s’en était fait l’écho (Forces spéciales US en Afrique du nord : une offensive politico-militaire). A ce jour, l’aide militaire américaine est toujours bien réelle. D’ailleurs, en mai 2005, une délégation militaire algérienne s’est rendue aux Etats-Unis afin de discuter des moyens d'intensifier le programme de formation des officiers algériens aux Etats-Unis.
En août de la même année, Le Canard enchaîné révélait que quelques 400 hommes des forces spéciales américaines se trouvaient, pour leur part, dans une base militaire installée près de Tamanrasset, dans le sud algérien, pour « combattre le terrorisme ». Depuis, plusieurs exercices militaires qui se sont déroulés dans le Sahara ont associé l’armée américaine. La coopération américano-algérienne s’établie également sur le plan de la sécurité maritime. En novembre 2004, une délégation de gardes-côtes américains a visité l'Algérie et s'est rendue aux ports d'Alger, Oran et Skikda dans le cadre d'une mission d'observation et d'échanges sur la sécurité portuaire, le transport et la sécurité maritime. Le 21 mars 2005, des manœuvres ont été organisées en haute mer entre la marine algérienne et une unité navale de l'Otan dans le cadre de l'opération d'interdiction maritime. Mais, cette collaboration ne se limite pas aux frontières algériennes : elle s’établit plus largement sur l’ensemble du Sahara. Ainsi, le Département d’Etat a lancé en novembre 2002 la Pan Sahel Initiative. Il s’agit d’une action d’assistance et de formation fournie par le Pentagone aux armées et aux services de sécurité de 4 (puis de 9) pays de la région afin de les aider à lutter le terrorisme (c'est-à-dire contre les cellules se réclamant d’Al-Qaïda qui, ayant fui l'Afghanistan, pouvaient s'implanter au Sahara).
Pansahel, dont l'état-major se trouve à Dakar, est dotée d'un budget de 100 millions de dollars par an. Les 9 pays participants au projet sont le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, le Sénégal, le Mali, le Niger, la Tunisie, le Tchad et le Nigeria. Signe des temps, la Libye, l’ennemi d’hier, pourrait même y être prochainement associée ! Concrètement, le programme comprend une formation sur le maniement des armes, les systèmes de communications, la navigation terrestre, la conduite de patrouilles et les soins médicaux. Il serait encadré par des membres des forces spéciales américaines provenant d’Allemagne. Les Etats-Unis fourniraient aux pays engagés des équipements modernes pour des missions d’identification, de reconnaissance, de détection et éventuellement d’attaque aérienne (moyens de communication, systèmes de vision nocturne ainsi que des équipements radar. Des renseignements seraient également fournis). Dans une déclaration récente, George W. Bush a qualifié l'Algérie de "partenaire stratégique" au Maghreb et dans le monde arabe, pour favoriser la consolidation des institutions démocratiques dans la région.
Les Etats-Unis sont officiellement intéressés par un partenariat militaire avec l’Algérie (selon le secrétaire américain adjoint à la Défense pour la sécurité internationale, Peter W.Rodman, au terme de sa visite à Alger, en novembre 2006), autour de trois axes principaux : le dialogue militaire, les relations stratégiques et la coopération de haut rang entre les deux armées. L’intérêt américain croissant des Etats-Unis pour l’Algérie s’explique pour plusieurs raisons. Il s’agit tout d’abord du pays qui possède une expérience certaine dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment contre le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC).
De plus, l’Algérie détient l’armée des frontières la plus importante, la mieux équipée de la région. Enfin, le pays occupe une position centrale aussi bien vis-à-vis des pays maghrébins et africains qu’aux yeux de l’Union Européenne. La présence américaine en Algérie est pour le moins étonnante. En effet, lorsque le terrorisme a failli faire basculer l'Algérie dans le chaos (200 000 morts), que faisaient les Etats-Unis? D’autre part, les manœuvres américaines représentent tout de même des moyens (trop ?) importants pour lutter contre un ennemi qui a déjà perdu sa force de frappe depuis quelques temps (notamment après la mort du chef du GSPC, Nabil Sahraoui et de quatre de ses adjoints, tués fin juin 2004 près de Béjaïa, et l'arrestation de Abderreza "El-Para"). La présence américaine dans la région illustre très probablement la volonté de Washington de maîtriser les flux énergétiques. D'ici à 2020, près de 25 % du pétrole américain proviendra d'Afrique contre 12 % aujourd’hui. Dès lors, la stratégie américaine pourrait se résumer à deux axes fondamentaux : d’une part, un accès illimité aux marchés-clés et, d’autre part, la sécurisation militaire des voies de communication, notamment pour permettre l’acheminement des matières premières. Pour Washington, le Maghreb et l'Afrique noire (surtout Golfe de Guinée) sont deux réservoirs pétroliers complémentaires du Moyen-Orient.
Le continent africain présente aussi l'avantage d'une façade d'exportation atlantique, donc relativement protégée des conflits du Moyen-Orient et de la rivalité croissante avec l'Asie dans le domaine de l’énergie et des matières premières (Chine, Inde). Si la collaboration renforcée dans le domaine sécuritaire avec l’Algérie a été évoquée, il ne faut pas ignorer les efforts constants et réussis de lobbying américain depuis 1998 pour libéraliser l'économie pétrolière algérienne (sur ce point, la loi sur les hydrocarbures adoptée en mars 2005 par le parlement algérien répond aux vœux des Américains). Enfin, un accord de libre-échange a été signé avec le Maroc en 2004, dont la faible portée économique ne doit pas masquer l'importance. L'intérêt américain pour 1e Maghreb a aussi poussé Washington à intervenir dans la médiation de paix au Sahara occidental. Ce désert est riche en phosphates, en uranium et en pétrole, et a des débouchés sur l'Atlantique (utile pour contourner l'Algérie ?). Washington ambitionne t-il de devenir le parrain d'un petit Etat pétrolier indépendant, plutôt que de devoir négocier avec un Etat plus puissant tel le Maroc? Un petit Etat indépendant dans le sud marocain permettrait aux Américains d'échanger avec les Algériens l'accès de l'Algérie à l'océan Atlantique contre un partenariat privilégié pour les compagnies américaines dans l'exploitation comme dans l'exportation vers les Etats-Unis, tout ceci évidemment au détriment des Européens, comme d'une éventuelle coopération algéro-marocaine.
Ces actions permettent aussi un meilleur positionnement dans l'Afrique des pays pétroliers. En effet, à l’exception du Maroc et du Mali, tous les autres possèdent des réserves plus ou moins importantes de pétrole, et pour certain, en gaz. Le Nigeria possède des réserves prouvées de 31,5 milliards de barils, l’Algérie en dispose de 11,8 milliards, celles du Tchad sont estimées à 1 milliard, le Sénégal possède 700 millions de barils, la Tunisie 308 millions, le Niger 300 millions et la Mauritanie 200 millions. Par ailleurs, la Libye a des réserves prouvées de 39 milliards de barils, le Soudan en a 563 millions, tandis que le Sahara Occidental a un sous-sol très prometteur. Les compagnies pétrolières américaines sont déjà présentes en masse dans tous ces pays. On y retrouve aussi bien des majors, tels que Exxon Mobil ou Chevron Texaco, que d’autres grosses compagnies dites indépendantes telles que Anadarko, Occidental, Amerada Hess, Hunt Oil et bien d’autres encore.
Si les USA montrent fort peu d’intérêts aux problématiques de développement local, ce qui est certain, c'est que les produits pétroliers constituent 87 % du commerce entre les Etats-Unis et l'Afrique ! Quid de la diplomatie française ? La France est certes visible (1er partenaire commercial de l'Algérie, exercices navals entre les flottes des deux pays, déplacement de Zinedine Zidane (sic), etc.) mais ne manque t-elle pas d'ambitions ? Alors que, pour résumer, l'Algérie évolue sans complexe vers un nouvel équilibre ; entre un rapprochement avec la première puissance mondiale et la multiplication des coopérations avec d'autres pays, la France reste bien timide.
A quel prix pour les deux pays? Expliquerons nous, une fois encore, nos échecs en Algérie (comme ailleurs) en pointant du doigt les Etats-Unis, la Chine ou la Russie ? Certainement, il est tellement plus commode de trouver des coupables lointains…
Pierre Boutaud
Sources -
« Des experts militaires américains ont assisté l’armée algérienne dans la dernière opération contre le GSPC », 6 février 2004
« Des instructeurs américains en Algérie pour former des unités d’élite algériennes chargées de protéger les sites sensibles », dimanche 28 mars 2004.
Le Monde Diplomatique, juillet 2004 : « Conseillers spéciaux, coopération technique, accords tous azimuts : Activisme militaire de Washington en Afrique ».
PIERRE ABRAMOVICI, Contribution - Stratégie d’influence des Etats-Unis en Algérie -« Les Etats-Unis souhaitent soutenir l’Algérie », mercredi 8 novembre 2006, l'Expression
-« L’influence des Etats-Unis et de l’Europe sur le Maghreb », Café géopolitique du jeudi 10 février 2005
-« Opération militaire conjointe Maghreb, Sahel et USA », La mise du Pentagone, L'Expression, 26 mars 2006
-« Les Américains veulent contrôler le Sahara et l’Afrique, Le prétexte terroriste », les sous entendus hégémoniques, Les Débats, 1-7 mars 2006
-« Algérie : le temps de l'alliance américaine ? », 19/04/2006