Il n'est pas toujours facile de trouver ce que l'on recherche même si cette information existe. Des questions importantes sont alors posées : il faut définir l'environnement pertinent, identifier les sources, détecter, analyser, diffuser l'information recueillie, organiser et formaliser. Ensuite quelle démarche adopter, quelles précautions prendre et quelle action entreprendre pour aboutir au résultat. C’est dans une optique de compétitivité nationale et internationale que l’intelligence économique a fait son apparition au Maroc dans les années 90. En effet les grandes entreprises telles que l’ONA (Omnium Nord Africain), l’ONE (Office Nationale d’Electricité) ou encore l’OCP (Office Chérifien de Phosphate), se sont dotées, à cette époque, de cellules de veille pour protéger leur développement et leurs investissements. D’autres initiatives plus générales ont été menées par des organismes ou des associations. Citons l’exemple de l’association R&D Maroc qui organise régulièrement des séminaires sur l’innovation, la veille et la compétitivité. Ces différentes initiatives ont pu sensibiliser les différents acteurs, privés et publics, aux enjeux liés à la mise en place d’une structure de veille.
Les secteurs du tourisme et des investissements directs étrangers (IDE) sont des domaines où la veille trouve son terrain de prédilection. Comment le Maroc est perçu, que font les pays concurrents, quelles sont les menaces qui pèsent sur le Pays, comment évaluer le risque Pays. Autant d’interrogations qui doivent être surveillées de très près et à grande échelle. Au niveau des exportations, le CMPE (Centre Marocain de Promotion des Exportations) oriente et assistant les exportateurs avec l’aide du Ministère du Commerce. Quant à l’ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs), une structure de veille est en cours de mise en place.
Certaines grandes entreprises françaises ont déjà fait le voyage pour conquérir le marché Marocain émergeant des outils de Veille. En effet les entreprises Digimind et Datops possèdent une représentation permanente sur place. Malgré le développement assez rapide de l’IE au Maroc, le secteur manque de maturité en matière de méthodologie. C’est dans une optique de performance et dû à la prolifération des accords de libres échanges, aux avantages économiques que certains pays ont pu négociés ou encore à la concurrence internationale à laquelle font face les produits et services marocains, que le gouvernement a décidé de mettre en place le Centre de Veille Stratégique (CVS). Le cabinet Spin-Partners, a remporté le marché pour l’étude de faisabilité du projet de mise place de ce centre. Le CVS est une structure instituée auprès des services du Premier Ministre, son action s’inscrit dans la stratégie nationale d’intelligence économique. Il a pour mission d’observer les mouvements de capitaux découlant des investissements directs étrangers (IDE) à travers le monde en rapport avec le Maroc, en focalisant sur certains secteurs spécifiques.
L’innovation technologique est devenue une priorité nationale. C’est le CNRST (Centre Nationale pour la Recherche Scientifique et Technique) et l’IMIST (Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique) qui coordonnent depuis 2001 les sciences et les technologies au Maroc. Dans le domaine de l’aéronautique par exemple, la construction du centre de recherches, d’études et d’ingénierie aéronautiques vient de commencer. Le centre fournira des composants aéronautiques aux grandes compagnies internationales, telle que Airbus et les sociétés relevant du groupe Safran.
«Nous lançons ainsi une politique de réduction des coûts qui se traduira par le développement de l’axe de sous-traitance notamment au Maroc. Aujourd’hui, Airbus emploie 10.000 personnes au Royaume qui s’intéresse de plus en plus au domaine de l’aéronautique. Il s’agit d’une relation gagnant gagnant avec le Maroc que nous poursuivrons» avait déclaré, à la presse, David Dufrenois, vice-président des ventes Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest d’Airbus.
Les entrepreneurs Marocains ont bien compris les enjeux des prestations de Veille au Maroc. Certains investisseurs sont en train de mettre en place des structures importantes qui seront dédiées à ce type de prestation. La concurrence promet d’être rude.
D’autres initiatives personnelles ont été lancées pour promouvoir la Veille et l’Intelligence Economique au Maroc. Driss Alaoui Mdaghri est l’exemple type, ancien Ministre (Energie et Mines, Jeunesse et Sports, Communication) et enseignant dans nombre d’écoles/Universités, il est à l’origine d’un projet sur l'économie du savoir et l'intelligence économique (IE) au Maroc qui sera accompagné de la mise en place d’un observatoire de l’Intelligence Economique du grand Casablanca. Cet observatoire aura pour mission de mettre à la disposition des acteurs locaux des outils d’aide à la décision sur des thèmes d'intérêt primordial pour la région.
Au niveau de la presse écrite, Mohammed Benabid, journaliste à l’Economiste s’intéresse plus particulièrement au domaine de l’Intelligence Economique et à ses applications au Maroc, il a publié un certain nombre d’articles sur le sujet.
En matière de listes de diffusion consacrées au sujet nous pouvons citer Veille Maroc et IE Maroc qui ont pour but de regrouper la communauté s’intéressant au sujet en vue de développer les échanges et le partage des expériences.
Ailleurs sur le Web, Veille.ma est le premier portail marocain qui traite de la Veille et de l’IE. Il a été lancé par Mounir Rochdi et Siham Harroussi. Portail bilingue, français/arabe, il se compose d’un observatoire de l’économie regroupant des informations quotidiennement mises à jour sur l’économie nationale et principalement sur les secteurs économiques stratégiques pour le Maroc. Un deuxième observatoire est dédié quant à lui au monde de la Veille et de l’IE avec en supplément un annuaire de sites spécialisés et d’outils de veille. Les fondateurs ont récemment lancé un équivalent pour l’économie européenne : Veille&IE (veille-intelligence-economique.fr).
Les initiatives sont nombreuses et concernent des secteurs d’activité très variés mais risquent malgré tout d’être redondantes, alors que l’activité de veille est coûteuse en temps et nécessite des moyens matériels et humains conséquents. Il est, en effet, primordiale de coordonner l’ensemble des actions entreprises au niveau national afin d’assurer l’efficacité du dispositif d’Intelligence Economique. Au-delà des effets de mode ou des besoins de communication, nous rappelons qu’un dispositif d’IE efficace est un dispositif qui doit rester discret.
Mounir Rochdi et Siham Harroussi
Pour en savoir plus :
• Centre Marocain de Promotion des Exportations - www.cmpe.org.ma.
• Ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l'Economie - www.mcinet.gov.ma.
• Institut Marocain de l'Information Scientifique et Technique - www.imist.ma.
• Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique - www.cnr.ac.ma.
• Liste : VeilleMaroc fr.groups.yahoo.com/group/veillemaroc.
• Liste IE : Maroc http://fr.groups.yahoo.com/group/iemaroc.
• Journal : l’économiste - www.leconomiste.com.
• Portail Marocain de la Veille : www.veille.ma.
• Veille & IE : www.veille-intelligence-economique.fr.
Les secteurs du tourisme et des investissements directs étrangers (IDE) sont des domaines où la veille trouve son terrain de prédilection. Comment le Maroc est perçu, que font les pays concurrents, quelles sont les menaces qui pèsent sur le Pays, comment évaluer le risque Pays. Autant d’interrogations qui doivent être surveillées de très près et à grande échelle. Au niveau des exportations, le CMPE (Centre Marocain de Promotion des Exportations) oriente et assistant les exportateurs avec l’aide du Ministère du Commerce. Quant à l’ASMEX (Association Marocaine des Exportateurs), une structure de veille est en cours de mise en place.
Certaines grandes entreprises françaises ont déjà fait le voyage pour conquérir le marché Marocain émergeant des outils de Veille. En effet les entreprises Digimind et Datops possèdent une représentation permanente sur place. Malgré le développement assez rapide de l’IE au Maroc, le secteur manque de maturité en matière de méthodologie. C’est dans une optique de performance et dû à la prolifération des accords de libres échanges, aux avantages économiques que certains pays ont pu négociés ou encore à la concurrence internationale à laquelle font face les produits et services marocains, que le gouvernement a décidé de mettre en place le Centre de Veille Stratégique (CVS). Le cabinet Spin-Partners, a remporté le marché pour l’étude de faisabilité du projet de mise place de ce centre. Le CVS est une structure instituée auprès des services du Premier Ministre, son action s’inscrit dans la stratégie nationale d’intelligence économique. Il a pour mission d’observer les mouvements de capitaux découlant des investissements directs étrangers (IDE) à travers le monde en rapport avec le Maroc, en focalisant sur certains secteurs spécifiques.
L’innovation technologique est devenue une priorité nationale. C’est le CNRST (Centre Nationale pour la Recherche Scientifique et Technique) et l’IMIST (Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique) qui coordonnent depuis 2001 les sciences et les technologies au Maroc. Dans le domaine de l’aéronautique par exemple, la construction du centre de recherches, d’études et d’ingénierie aéronautiques vient de commencer. Le centre fournira des composants aéronautiques aux grandes compagnies internationales, telle que Airbus et les sociétés relevant du groupe Safran.
«Nous lançons ainsi une politique de réduction des coûts qui se traduira par le développement de l’axe de sous-traitance notamment au Maroc. Aujourd’hui, Airbus emploie 10.000 personnes au Royaume qui s’intéresse de plus en plus au domaine de l’aéronautique. Il s’agit d’une relation gagnant gagnant avec le Maroc que nous poursuivrons» avait déclaré, à la presse, David Dufrenois, vice-président des ventes Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest d’Airbus.
Les entrepreneurs Marocains ont bien compris les enjeux des prestations de Veille au Maroc. Certains investisseurs sont en train de mettre en place des structures importantes qui seront dédiées à ce type de prestation. La concurrence promet d’être rude.
D’autres initiatives personnelles ont été lancées pour promouvoir la Veille et l’Intelligence Economique au Maroc. Driss Alaoui Mdaghri est l’exemple type, ancien Ministre (Energie et Mines, Jeunesse et Sports, Communication) et enseignant dans nombre d’écoles/Universités, il est à l’origine d’un projet sur l'économie du savoir et l'intelligence économique (IE) au Maroc qui sera accompagné de la mise en place d’un observatoire de l’Intelligence Economique du grand Casablanca. Cet observatoire aura pour mission de mettre à la disposition des acteurs locaux des outils d’aide à la décision sur des thèmes d'intérêt primordial pour la région.
Au niveau de la presse écrite, Mohammed Benabid, journaliste à l’Economiste s’intéresse plus particulièrement au domaine de l’Intelligence Economique et à ses applications au Maroc, il a publié un certain nombre d’articles sur le sujet.
En matière de listes de diffusion consacrées au sujet nous pouvons citer Veille Maroc et IE Maroc qui ont pour but de regrouper la communauté s’intéressant au sujet en vue de développer les échanges et le partage des expériences.
Ailleurs sur le Web, Veille.ma est le premier portail marocain qui traite de la Veille et de l’IE. Il a été lancé par Mounir Rochdi et Siham Harroussi. Portail bilingue, français/arabe, il se compose d’un observatoire de l’économie regroupant des informations quotidiennement mises à jour sur l’économie nationale et principalement sur les secteurs économiques stratégiques pour le Maroc. Un deuxième observatoire est dédié quant à lui au monde de la Veille et de l’IE avec en supplément un annuaire de sites spécialisés et d’outils de veille. Les fondateurs ont récemment lancé un équivalent pour l’économie européenne : Veille&IE (veille-intelligence-economique.fr).
Les initiatives sont nombreuses et concernent des secteurs d’activité très variés mais risquent malgré tout d’être redondantes, alors que l’activité de veille est coûteuse en temps et nécessite des moyens matériels et humains conséquents. Il est, en effet, primordiale de coordonner l’ensemble des actions entreprises au niveau national afin d’assurer l’efficacité du dispositif d’Intelligence Economique. Au-delà des effets de mode ou des besoins de communication, nous rappelons qu’un dispositif d’IE efficace est un dispositif qui doit rester discret.
Mounir Rochdi et Siham Harroussi
Pour en savoir plus :
• Centre Marocain de Promotion des Exportations - www.cmpe.org.ma.
• Ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l'Economie - www.mcinet.gov.ma.
• Institut Marocain de l'Information Scientifique et Technique - www.imist.ma.
• Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique - www.cnr.ac.ma.
• Liste : VeilleMaroc fr.groups.yahoo.com/group/veillemaroc.
• Liste IE : Maroc http://fr.groups.yahoo.com/group/iemaroc.
• Journal : l’économiste - www.leconomiste.com.
• Portail Marocain de la Veille : www.veille.ma.
• Veille & IE : www.veille-intelligence-economique.fr.