La Chine joue-t-elle un double jeu vis-à-vis du monde occidental dans le dossier nord-coréen ?

L’affaire de l’essai nucléaire nord coréen soulève une question que les médias occidentaux abordent avec une prudence très « munichoise ». Quel est le jeu réel de la Chine derrière cette provocation et surtout quel est son intérêt ? L’analyse des faits.

Les déclarations officielles du gouvernement chinois et ses prises de position au Conseil de Sécurité démontrent que la Chine n’est guère pressée de sanctionner son allié idéologique. La Corée du Nord dépend de la Chine dans bien des domaines. Si la Chine voulait faire pression sur son voisin, elle en a les moyens et la culture coercitive. Mais elle ne le fait pas. Il est clair que la gesticulation de la petite dictature nord-coréenne sert indirectement les intérêts de la Chine communiste qui argue de sa position de modérateur pour rappeler aux Etats-Unis le rôle central qu’elle souhaite jouer dans la gouvernance mondiale aux côtés de Washington. N’oublions pas que tous les retours d’information venant de Chine soulignent les rancœurs importantes entretenues dans les médias à l’égard du Japon. Or le Japon est un allié militaire des Etats-Unis au même titre que la Corée du Sud. Pékin doit donc trouver par tous les moyens des motifs pour imposer sa légitimité dans cette zone très sensible du monde. Le chantage nucléaire des Nord-Coréens est un « camouflet » fort utile dans la real politik chinoise. Il permet à Pékin de montrer sa position d’interlocuteur incontournable dans ce dossier et d’accentuer son influence dans le monde asiatique.
L’agressivité indirecte chinoise se manifeste aussi sur d’autres échiquiers. Dans le domaine spatial, le Pentagone a confirmé que la Chine avait neutralisé un de ses satellites espion en utilisant un laser « Sol-Espace ». Le faisceau laser de grande puissance a littéralement aveuglé les caméras du Satellite Américain. Cet incident a relancé le débat sur le projet antisatellite américain que la chambre des représentants ne voulait pas financer. Il est légitime de s’interroger sur l’état d’avancement de la France et de l’Europe face à cette guerre des étoiles qui semble plus réelle que fiction.
Des hackers chinois de Chine communiste auraient lancé des attaques contre le site Internet du département américain du Commerce, en particulier le Bureau of Industry and Security qui détient des informations sensibles sur les exportations de technologies. Selon les autorités américaines, ces attaques ne peuvent être menées sans l’accord tacite des autorités gouvernementales chinoises.

Pour plus d’informations sur ce sujet, n’hésitez pas à consulter le site :
http://www.theregister.co.uk/2006/10/09/chinese_crackers_attack_us/.
Des attaques similaires avaient eu lieu pendant 1 an entre 2004 et 2005, des pirates chinois (probablement des militaires) se relayant en 3x8 7 jours sur 7 pour voler des informations technologiques sur des sites web d'entreprises du secteur de la défense (aux USA, Canada, Nouvelle-Zélande, Australie, Grande Bretagne...).