Début septembre 2006, s’est déroulé à Sydney, le dixième sommet mondial sur l’obésité, des spécialistes du monde entier se sont donc réunis pour analyser les conséquences et proposer des solutions à ce problème de santé publique, qui a atteint les proportions d’une pandémie.
D’après les derniers chiffres de l’OMS, le monde comptait 1 milliards de personnes souffrant d’obésité, contre 800 millions de personnes souffrant de malnutrition. Les solutions consistant à mettre les villes à la campagne n’étant pas envisageable, il serait intéressant d’essayer de développer une stratégie de résolution de cette situation.Diverses voies sont déjà en cours d’exploration, notamment dans le domaine de l’éducation alimentaire pour essayer de sortir du cycle « déséquilibre alimentaire-malbouffe », ou encore dans l’amélioration du mode de vie : en incitant les populations des pays développés à adopter un mode de vie moins sédentaire. Cependant l’extension de la pandémie, vers les pays en voie, développement et les faibles résultats de l’approche purement éducative, nous contraint à envisager une approche plus en profondeur du problème comme le suggère Philip James, président de l'Équipe internationale de lutte contre l’obésité, ancien conseiller du Premier ministre britannique Tony Blair.
« Nous nous sommes concentrés sur l'utilisation de l'argent des contribuables pour surprotéger tous ces éléments de la chaîne alimentaire qui provoquent aujourd'hui l'épidémie l’obésité. La surproduction d'huile, de graisse et de sucre, largement due aux subventions publiques visant à protéger les revenus agricoles, contribue depuis des décennies à la crise sanitaire que nous connaissons aujourd'hui ».
Cette réelle innovation dans l’approche du problème de l’obésité a le mérite de l’ambition et d’être en cohérence à la fois avec les données scientifiques et économiques du problème. Elle met en avant l’incohérence du refus de considérer l’obésité comme un des symptômes de l’inadaptation des modèles agricoles modernes dont les problèmes ne sont plus le développement de capacités de productions, mais une concurrence faussée et des politiques de subventions inadaptée. Malgré des signaux d’alertes, comme la situation sanitaire des Etats-Unis, ou les conséquences environnementales des pratiques agricoles modernes.
La prise de conscience des problèmes provoqués par ces politiques agricoles a déjà fait son chemin dans les sociétés développées parce qu’elles sont débarrassées de la peur de la pénurie alimentaire. Les opinions publiques sont maintenant très sensibles aux problématiques liées à l’environnement et à la qualité de vie. La politique agricole commune qui devra inévitablement subir des modifications importantes, ne pourra échapper à la prise ne compte de ces interrogations légitimes. Même si on ne se positionne que dans une optique purement financière, l’impact de ces errements sur les dépenses de santé, ou les dommages fait à l’environnement dépasse rapidement le simple cadre du budget agricole.
Si l’on admet qu’un changement de politique de politique agricole et des modes de productions qui l’accompagnent est inévitable, et que cette politique n’est que le premier élément d’un système complexe à la fois social, politique et industriel. Il est nécessaire d’adopter une stratégie pour anticiper ces évolutions dans un sens qui sera favorable à nos intérêts. Un positionnement novateur sur l’axe : santé nutrition bien-être impliquant les acteurs de l’agro-alimentaire peut devenir structurante. Cette approche devra inclure d’autres secteurs industriels, comme par exemple la santé ou le tourisme, puisque les aspirations des sociétés modernes au bien-être responsable s’étendent au-delà du simple contenu des assiettes.
En adoptant rapidement ces impératifs avant d’y être contraint et en orientant intelligemment ces évolutions, il serait possible proposer un modèle légitime responsable de développement de ces secteurs satisfaisant pour tous les acteurs qui soient harmonie avec les aspirations de la société et les impératifs de l’économie. Cette approche vertueuse peut sembler naïve, mais cela peut constituer une force dans le cadre d’une lutte d’influence pour la définition de standards de développement. Il serait même possible de se positionner à l’avant-garde en proposant d’intégrer la santé et qualité de vie dans les critères d’évaluation de l’attractivité d’une économie nationale.
La capacité à proposer un modèle complet et viable sur un thème aussi porteur que : santé nutrition bien-être en étant capable d’y accoler le mot développement constitue un avantage déterminant. Non seulement comme levier de négociation pour la définition du modèle de politiques agricoles mais également vis-à-vis des nouveaux outils de financement comme investissement socialement responsable et les autres variations sur le thème du développement durable.
L’être humain n’a pas évolué dans l’abondance de nourriture qui est maintenant la réalité des pays développés. Il s’agit d’un phénomène unique dans l’histoire de l’humanité et très récent surtout à l’échelle de l’évolution. Le métabolisme des êtres humains et leurs instincts ne sont pas adaptés à cette situation. Instinctivement nous sommes attirés par les aliments riches en sucres et en graisses qui étaient les plus difficiles à se procurer au néolithique, leurs très grandes disponibilités conduisent à des excès qui induisent entre autres à l’obésité, aux diabètes, aux maladies coronariennes… Les instincts s’éduquent, maîtriser ses instincts est l’essence de l’éducation, mais ils très difficile pour un processus éducatif de contrôler à la fois une tendance naturelle des individus surtout lorsqu’elle est encouragée par des messages publicitaires. Dans ce domaine surtout, le parasitisme sur le message santé bien être devra cesser. Par exemple « la semaine du goût » est un concept très intéressant notamment pour ses actions éducatives a destination des enfants, cependant lorsque l’on réalise que le sponsor principale est le collectif « le sucre » et qu’il y a parmi les autres sponsors Cadbury®, Kronenbourg® et Campari® on peut légitimement s’interroger sur le bien fondé et les motivations de l’opération.
Thèmes de veille
Valider l’approche, et mettre en avant les incohérences du système actuel, et apporter des solutions non destructrices de valeurs.
Nécessité d’une approche transversale, les acteurs doivent comprendre leurs intérêts communs, éviter les dérives type la semaine du goût, ou les réactions sectorielles agricoles. L’intégration des filières agro-alimentaires contraint les acteurs à des mouvements concertés.
Sortir du cycle : eau, sel, sucre, graisses protéines, une démarche éducative en concertation avec les industriels.
Les menaces d’une directive nationale ou européenne sur la qualité alimentaire et un abaissement des seuils de tolérance pour les pesticides et les autres produits d’appoints de l’agriculture intensive.
Les coûts croissants des pathologies liées aux déséquilibres alimentaires pour les systèmes de santé et la recherche de responsabilités, avec comme précèdent l’industrie du tabac.
D’après les derniers chiffres de l’OMS, le monde comptait 1 milliards de personnes souffrant d’obésité, contre 800 millions de personnes souffrant de malnutrition. Les solutions consistant à mettre les villes à la campagne n’étant pas envisageable, il serait intéressant d’essayer de développer une stratégie de résolution de cette situation.Diverses voies sont déjà en cours d’exploration, notamment dans le domaine de l’éducation alimentaire pour essayer de sortir du cycle « déséquilibre alimentaire-malbouffe », ou encore dans l’amélioration du mode de vie : en incitant les populations des pays développés à adopter un mode de vie moins sédentaire. Cependant l’extension de la pandémie, vers les pays en voie, développement et les faibles résultats de l’approche purement éducative, nous contraint à envisager une approche plus en profondeur du problème comme le suggère Philip James, président de l'Équipe internationale de lutte contre l’obésité, ancien conseiller du Premier ministre britannique Tony Blair.
« Nous nous sommes concentrés sur l'utilisation de l'argent des contribuables pour surprotéger tous ces éléments de la chaîne alimentaire qui provoquent aujourd'hui l'épidémie l’obésité. La surproduction d'huile, de graisse et de sucre, largement due aux subventions publiques visant à protéger les revenus agricoles, contribue depuis des décennies à la crise sanitaire que nous connaissons aujourd'hui ».
Cette réelle innovation dans l’approche du problème de l’obésité a le mérite de l’ambition et d’être en cohérence à la fois avec les données scientifiques et économiques du problème. Elle met en avant l’incohérence du refus de considérer l’obésité comme un des symptômes de l’inadaptation des modèles agricoles modernes dont les problèmes ne sont plus le développement de capacités de productions, mais une concurrence faussée et des politiques de subventions inadaptée. Malgré des signaux d’alertes, comme la situation sanitaire des Etats-Unis, ou les conséquences environnementales des pratiques agricoles modernes.
La prise de conscience des problèmes provoqués par ces politiques agricoles a déjà fait son chemin dans les sociétés développées parce qu’elles sont débarrassées de la peur de la pénurie alimentaire. Les opinions publiques sont maintenant très sensibles aux problématiques liées à l’environnement et à la qualité de vie. La politique agricole commune qui devra inévitablement subir des modifications importantes, ne pourra échapper à la prise ne compte de ces interrogations légitimes. Même si on ne se positionne que dans une optique purement financière, l’impact de ces errements sur les dépenses de santé, ou les dommages fait à l’environnement dépasse rapidement le simple cadre du budget agricole.
Si l’on admet qu’un changement de politique de politique agricole et des modes de productions qui l’accompagnent est inévitable, et que cette politique n’est que le premier élément d’un système complexe à la fois social, politique et industriel. Il est nécessaire d’adopter une stratégie pour anticiper ces évolutions dans un sens qui sera favorable à nos intérêts. Un positionnement novateur sur l’axe : santé nutrition bien-être impliquant les acteurs de l’agro-alimentaire peut devenir structurante. Cette approche devra inclure d’autres secteurs industriels, comme par exemple la santé ou le tourisme, puisque les aspirations des sociétés modernes au bien-être responsable s’étendent au-delà du simple contenu des assiettes.
En adoptant rapidement ces impératifs avant d’y être contraint et en orientant intelligemment ces évolutions, il serait possible proposer un modèle légitime responsable de développement de ces secteurs satisfaisant pour tous les acteurs qui soient harmonie avec les aspirations de la société et les impératifs de l’économie. Cette approche vertueuse peut sembler naïve, mais cela peut constituer une force dans le cadre d’une lutte d’influence pour la définition de standards de développement. Il serait même possible de se positionner à l’avant-garde en proposant d’intégrer la santé et qualité de vie dans les critères d’évaluation de l’attractivité d’une économie nationale.
La capacité à proposer un modèle complet et viable sur un thème aussi porteur que : santé nutrition bien-être en étant capable d’y accoler le mot développement constitue un avantage déterminant. Non seulement comme levier de négociation pour la définition du modèle de politiques agricoles mais également vis-à-vis des nouveaux outils de financement comme investissement socialement responsable et les autres variations sur le thème du développement durable.
L’être humain n’a pas évolué dans l’abondance de nourriture qui est maintenant la réalité des pays développés. Il s’agit d’un phénomène unique dans l’histoire de l’humanité et très récent surtout à l’échelle de l’évolution. Le métabolisme des êtres humains et leurs instincts ne sont pas adaptés à cette situation. Instinctivement nous sommes attirés par les aliments riches en sucres et en graisses qui étaient les plus difficiles à se procurer au néolithique, leurs très grandes disponibilités conduisent à des excès qui induisent entre autres à l’obésité, aux diabètes, aux maladies coronariennes… Les instincts s’éduquent, maîtriser ses instincts est l’essence de l’éducation, mais ils très difficile pour un processus éducatif de contrôler à la fois une tendance naturelle des individus surtout lorsqu’elle est encouragée par des messages publicitaires. Dans ce domaine surtout, le parasitisme sur le message santé bien être devra cesser. Par exemple « la semaine du goût » est un concept très intéressant notamment pour ses actions éducatives a destination des enfants, cependant lorsque l’on réalise que le sponsor principale est le collectif « le sucre » et qu’il y a parmi les autres sponsors Cadbury®, Kronenbourg® et Campari® on peut légitimement s’interroger sur le bien fondé et les motivations de l’opération.
Thèmes de veille
Valider l’approche, et mettre en avant les incohérences du système actuel, et apporter des solutions non destructrices de valeurs.
Nécessité d’une approche transversale, les acteurs doivent comprendre leurs intérêts communs, éviter les dérives type la semaine du goût, ou les réactions sectorielles agricoles. L’intégration des filières agro-alimentaires contraint les acteurs à des mouvements concertés.
Sortir du cycle : eau, sel, sucre, graisses protéines, une démarche éducative en concertation avec les industriels.
Les menaces d’une directive nationale ou européenne sur la qualité alimentaire et un abaissement des seuils de tolérance pour les pesticides et les autres produits d’appoints de l’agriculture intensive.
Les coûts croissants des pathologies liées aux déséquilibres alimentaires pour les systèmes de santé et la recherche de responsabilités, avec comme précèdent l’industrie du tabac.