Gazprom supplante ses rivaux tandis que la Russie intensifie ses relations

A l'achèvement de pratiquement tous les travaux, l'accord avec ExxonMobil et Chevron a été résilié. Sakhaline-3 est désormais une propriété publique et c'est la Russie qui en tire tous les profits », avance-t-elle. Observons que de son côté, le groupe Total a déjà fait les frais de « l’attention russe ». en effet, il y a quelques mois, il a été éconduit par le Kremlin lorsqu’il avait fait part de son souhait d’entrer dans le capital du petit producteur Novatek. Outre ce combat de « containment », dans le même temps, la Russie intensifie également ses relations stratégiques afin de développer son emprise sur le marché gazier européen… en passant par le Maghreb. Ainsi, bien qu’il ait été échaudé par sa dernière visite à Alger (2), V. Poutine a choisit de maintenir un contact étroit avec l’Algérie. Son « dauphin », Dmitri Medvedev, Vice-premier ministre russe mais aussi président du conseil d'administration de Gazprom, a d’ailleurs rencontré le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, ce jeudi 3 août… Et, pendant ce temps-là, à Paris, piégé dans l’instant, confondant cause et conséquence, information et sensationnalisme, on ne parle que de l’évolution du thermomètre en comptant le nombre de bombes qui partent de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise.

AR

(1) http://fr.rian.ru/russia/20060804/52263919.html
(2) « Pour annuler la dette de l’Algérie à l’égard de la Russie, évaluée à 4,7 milliards de dollars, Moscou avait posé deux conditions : que l’Algérie achète pour 85 % de ce montant en armements russes mais aussi que le géant gazier russe Gazprom entre à hauteur de 15 % du montant de la dette dans le capital de l’algérien Sonatrach ».
http://www.bakchich.info/article.php3?id_article=137