Bolivie, Venezuela et Cuba. L’axe du mal sud américain ?

Une source allemande rapporte que la diplomatie allemande serait particulièrement active en Bolivie. Son objectif : « aider » la nouvelle Assemblée constituante à rédiger la prochaine constitution (la première qui rendra les Amérindiens, représentant près de 60% des Boliviens, maîtres de leur destin selon le président Evo Morales).Les grands acteurs économiques locaux et étrangers (notamment allemands) redoutent que l’Etat bolivien ne mette la main sur l’ensemble des moyens de production industriels, les secteurs clefs ainsi que sur les ressources énergétiques (la Bolivie dispose des deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel du continent, après le Venezuela).

Ces mêmes acteurs craignent également un développement de l’influence de Cuba et du Venezuela dans l’économie et la société bolivienne (d’où l’inquiétude de Berlin et son dynamisme dans le pays).

Pour l’heure, et assez étrangement d’ailleurs, les commentaires de la Maison Blanche sur l’actualité bolivienne se font rares. Toutefois, l’hypothèse selon laquelle l’Administration Bush désignerait bientôt la formation d’un axe du mal à ses portes sud n’est pas à exclure.

En effet, cette fois, une partie de l’armée bolivienne, une armée qui jouit d’une solide tradition d’intervention dans les affaires politiques du pays, semble adhérer au modèle vénézuélien et pencher pour une intégration « sociale » de l’Amérique Latine.

BS