Le German Foreign Policy (GFP), un centre d’information sur la politique extérieure allemande, observe une volonté forte de Berlin de développer la présence des entreprises allemandes sur le continent africain, notamment sur l’île de Madagascar.
Selon le GFP, Horst Höhler s’est rendu en Afrique début avril avec une importante délégation de chefs d’entreprises avec pour objectif de resserrer les liens entre les pays d’Afrique Subsaharienne et l’Allemagne. L’intérêt de l’actuel président allemand pour l’Afrique n’est pas nouveau. Lors de son passage à la tête du Fond Monétaire International, H. Höhler avait déjà essayé de relancer les investissements des sociétés allemandes vers le continent africain. Toujours selon le GFP, Madagascar aurait plus particulièrement retenu l’attention d’H. Höckler. Ses relations personnelles avec le Président Marc Ravalomanana faciliteraient les perspectives d’échanges entre les deux pays alors que de son côté, le nouveau Président malgache n’aurait pas oublié le soutien de Berlin lors des dernières élections présidentielles. Pour conclure et afin de présenter les conséquences qu’aurait un recul de l’influence française sur l’île francophone, reprenons des propos récents du Président Ravalomanana : « Madagascar est un pays avec un potentiel énorme. Madagascar est un pays des opportunités. A Madagascar, il y a beaucoup à découvrir. … Nous attendons les Allemands et leur technologie. Nous attendons les Allemands et leur amour pour la nature » (1).
B.S
(1) - Allocution du Président Marc Ravalomanana à l’occasion de la réception donnée par le Président fédéral d’Allemagne à la Villa Berlin, vendredi 07 avril 2006.