Guerre de l’information lors des élections présidentielles au Pérou

Il y a quelques semaines, le commandant Ollanta Humala, qui ambitionnait de devenir le « Hugo Chavez du Pérou », progressait rapidement dans les sondages d’opinion. Le candidat du PNP (Partido Nacionalista Peruano) devançait même sa principale rivale Lourdes Flores, représentante de la coalition conservatrice de l’Unidad Nacional. Aujourd’hui, selon les derniers sondages, Lourdes Flores le dépasse de près de 10 points. Quels évènements ont pu réduire autant les chances du candidat de la gauche nationale à la veille du scrutin présidentiel (le 9 avril) ?

Des témoins accusent ce proche des présidents Chavez (Venezuela) et Morales (Bolivie) d’avoir été le responsable d’exactions sur la
population civile lors de l’époque du « sentier lumineux » au début des années 90. Ainsi, sous le pseudonyme de « capitan Carlos », à la tête
d’une section spéciale antiterroriste, Humala se serait rendu coupabled’enlèvements, d’actes de torture et d’exécutions sommaires sur la base
de Madre Mia. Ce dernier nie l’ensemble des faits qui lui sont reprochés et accuse la droite conservatrice et certains médias
péruviens d’avoir orchestré cette campagne de dénigrement afin de le disqualifier de la course à la présidence.

Il semblerait que son désir d’accéder à la magistrature suprême de son pays soit fortement compromis par ces révélations. Au-delà d’une vérité nécessaire pour le pays et sa population, la guerre de l’information (par son contenu, sa médiatisation, et son timing) semble avoir portéses fruits.