Polémique sur le désamiantage du Clemenceau : les omissions de Greenpeace

Le 30 décembre 2005, le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait déjà rejeté les requêtes de Greenpeace qui demandait la suspension du départ du Clemenceau pour l’inde afin d’achever son désamiantage. Cela n’a pas empêché le 14 janvier 2006, deux militants de l'ONG Greenpeace de monter à bord du Clemenceau pour une opération "coup de poing" en pleine mer. Selon le Monde,  Greenpeace avait indiqué que, par cette action, elle entendait "remettre en lumière le caractère illégal de ce transport" et "faire pression" sur l'Egypte pour obtenir que ce pays refuse l'accès du porte-avions au canal de Suez.  Depuis, l’affaire du Clemenceau est exposée à une forte médiatisation entraînant par la même une attaque directe sur l’image de la France.
Pourtant, lors de son combat, l’ONG a oublié que de nombreux éléments jouaient en faveur de la France sur l’affaire Clemenceau. Selon Michèle Alliot-Marie, c'est la première fois qu'une marine nationale procède à un désamiantage avant retraitement d'un navire. Aujourd’hui l'Etat assure que 90% de l'amiante a été retiré et qu'il n'en resterait que 45
tonnes à bord, quantité jugée marginale (0,2% du poids total du navire).

Le contrat de cession du Clemenceau a été signé de gré à gré entre l’Etat et Ship Decomissioning Corporation.  La société atteste du
retrait des pièces amiantées dans le respect de la réglementation européenne et du transfert de technologie et de savoir faire mis en
œuvre au cours de ce chantier. La France n’est pas le seul pays concerné par les problématiques de démantèlement de ces navires moins
médiatisés, les US ont eux-mêmes 150 navires qui doivent être envoyés à la casse à l’étranger. On peut s’interroger sur le silence de
Greenpeace concernant les deux navires de l’US Navy, le Caloosahatche et le Canisteo, contenant des produits toxiques et actuellement
stationnés dans les eaux territoriales britanniques.