Le 13 janvier 2006, la Commission européenne a autorisé l’importation de trois types de maïs génétiquement modifiés de la firme Monsanto, dont deux seraient destinés à l’alimentation humaine, les GA21 et Mon 863 . La surprise ne vient pas tant de cette décision que de l’assourdissante absence de réaction de José Bové et de la Confédération Paysanne, pourtant habituellement si prompts à dénoncer les méfaits conjoints de la mondialisation libérale et des Organismes Génétiquement modifiés (OGM).
La destruction de parcelles de maïs transgénique en France, si elle représente une gène pour Monsanto, en occasionne une plus grande encore pour les laboratoires français et européens qui ne bénéficient pas d’un même soutien en terme de lobbying . Les attaques répétées handicapent davantage la recherche française que les multinationales américaines.
Est-ce la cécité ou la duplicité qui incite ces chevaliers blancs de l’alter mondialisme à faire le lit de la stratégie américaine de conquête du marché agroalimentaire européen ? Etrange accouplement de la carpe et du lapin dont la principale victime est la recherche française et européenne, pourtant seule capable de rivaliser durablement avec la stratégie de puissance américaine dans ce domaine.
1/ Le Figaro, 16/01/06 et Libération, 14/01/06
2/ En Europe, Monsanto est notamment représenté par le comité européen
des Chambres américaines sur le commerce (AMCHAM). En 1998, ce groupe a
publié 10 ouvrages, plus de 60 rapports sur les politiques européennes
et a pris part à environ 350 réunions avec la Commission et le
Parlement. Il a ses entrées au Comité des représentants permanents
(COREPER), groupe d'ambassadeurs des pays détenteur de la présidence de
l'Union qui prépare les décisions pour le Conseil des ministres. (pour
aller plus loin : http://www.amcham.be/)
3/ En novembre 2005, Monsanto a annoncé à ses investisseurs que la
firme voyait l’Europe comme « la prochaine opportunité » : 59 millions
d’hectares pour son maïs RoundUp Ready et 32 millions d’hectares pour
son maïs YieldGard. La firme compte aussi introduire 1 million
d’hectares de ses sojas génétiquement modifiés. (source :
www.hns-info.net)
La destruction de parcelles de maïs transgénique en France, si elle représente une gène pour Monsanto, en occasionne une plus grande encore pour les laboratoires français et européens qui ne bénéficient pas d’un même soutien en terme de lobbying . Les attaques répétées handicapent davantage la recherche française que les multinationales américaines.
Est-ce la cécité ou la duplicité qui incite ces chevaliers blancs de l’alter mondialisme à faire le lit de la stratégie américaine de conquête du marché agroalimentaire européen ? Etrange accouplement de la carpe et du lapin dont la principale victime est la recherche française et européenne, pourtant seule capable de rivaliser durablement avec la stratégie de puissance américaine dans ce domaine.
1/ Le Figaro, 16/01/06 et Libération, 14/01/06
2/ En Europe, Monsanto est notamment représenté par le comité européen
des Chambres américaines sur le commerce (AMCHAM). En 1998, ce groupe a
publié 10 ouvrages, plus de 60 rapports sur les politiques européennes
et a pris part à environ 350 réunions avec la Commission et le
Parlement. Il a ses entrées au Comité des représentants permanents
(COREPER), groupe d'ambassadeurs des pays détenteur de la présidence de
l'Union qui prépare les décisions pour le Conseil des ministres. (pour
aller plus loin : http://www.amcham.be/)
3/ En novembre 2005, Monsanto a annoncé à ses investisseurs que la
firme voyait l’Europe comme « la prochaine opportunité » : 59 millions
d’hectares pour son maïs RoundUp Ready et 32 millions d’hectares pour
son maïs YieldGard. La firme compte aussi introduire 1 million
d’hectares de ses sojas génétiquement modifiés. (source :
www.hns-info.net)