Le directeur général de British Airways (BA), Rod Eddington, a vivement blâmé le "protectionnisme" américain dans un de ses derniers discours avant son départ de la compagnie, rapporte le Financial Times daté du 23 septembre. Dans un style très polémique, il accuse les compagnies aériennes américaines de ne pas repecter les règles de la libre concurrence :
"Au cours des quatre dernièrs années les compagnies aériennes américaines ont absorbé 15 à 20 milliards de dollars d'aides publiques et de prêts garantis (...), elles opèrent sur des marchés protégés, elles aspirent l'argent public et elles ne sont même pas capables de faire du bénéfice". Il faisait allusion en particulier aux compagnies Delta Air Lines et de Northwest Airlines, troisième et quatrième compagnies américaines, qui se sont placées sous la protection de la loi sur les faillites afin de poursuivre leurs opérations presque normalement tout en se restructurant pour réaliser des économies.
Dans cette compétition de plus en dure du marché aérien, l’Europe se concentre sur son fonctionnement interne et n’a pas la même attention patriotique à l’égard de ses propres compagnies. La guerre économique n’est pas vécue de la même manière par tous les pays. Et Sir Rod de souhaiter sans trop y croire que "les leçons que l'Amérique a imposées aux marchés du tiers monde avec une férocité presque sans pitié s'appliquent tout autant à elle-même".
C’est un patriote, haut fonctionnaire français de son état, qui a le bon réflexe de nous rappeler régulièrement de telles évidences.
"Au cours des quatre dernièrs années les compagnies aériennes américaines ont absorbé 15 à 20 milliards de dollars d'aides publiques et de prêts garantis (...), elles opèrent sur des marchés protégés, elles aspirent l'argent public et elles ne sont même pas capables de faire du bénéfice". Il faisait allusion en particulier aux compagnies Delta Air Lines et de Northwest Airlines, troisième et quatrième compagnies américaines, qui se sont placées sous la protection de la loi sur les faillites afin de poursuivre leurs opérations presque normalement tout en se restructurant pour réaliser des économies.
Dans cette compétition de plus en dure du marché aérien, l’Europe se concentre sur son fonctionnement interne et n’a pas la même attention patriotique à l’égard de ses propres compagnies. La guerre économique n’est pas vécue de la même manière par tous les pays. Et Sir Rod de souhaiter sans trop y croire que "les leçons que l'Amérique a imposées aux marchés du tiers monde avec une férocité presque sans pitié s'appliquent tout autant à elle-même".
C’est un patriote, haut fonctionnaire français de son état, qui a le bon réflexe de nous rappeler régulièrement de telles évidences.