Les traces sécuritaires du contrôle de l'information de la RDA

On savait déjà que les Soviétiques avaient réussi en RDA une fusion des contraires entre la culture gestapiste (régime nazi) et la culture tchékiste (régime communiste). En témoigne le niveau atteint en matière de restriction des libertés individuelles dans le domaine du contrôle du fichage et des télécommunications. Personne n’a réussi pour l’instant à décrypter la partie la plus sensible des archives de la Stasi enregistrées sur bobines avec une technologie ad hoc. Techniquement, il semble que cela soit impossible. Avant la chute du Mur, les nationaux communistes de la police secrète du régime communiste, la Stasi, avaient pris la précaution de détruire les matériels de lecture de ces bobines ainsi que les clés d’accès.

Dans le même ordre d’idées, Deutsche Telekom a du refaire l'intégralité du câblage du réseau téléphonique de l’ex Allemagne de l'Est car il était totalement anti-fonctionnel. Chaque téléphone avait deux câbles : un vers  le réseau, un vers le service d’écoute de la Stasi. Les centraux téléphoniques étaient construits dans les bois et les campagnes, en prévision d'attaques sur les villes que les forces de l’OTAN pourraient mener en cas de confrontation Est/Ouest.