Qui croit encore que la mondialisation, processus d’intégration politique et économique des sociétés, emmène le monde vers un village unifié, pacifié, plus équitable et dans lequel la personne humaine sera davantage respectée ? Confronté hier aux totalitarismes, le monde affronte aujourd’hui le totalitarisme de l’individu roi, l’unilatéralisme américain, et la perspective d’une hyper puissance chinoise avant la fin du siècle.
Face à ces défis, les élites françaises restent largement imprégnées des idéologies du passé. Quand elles sont libérales, elles croient à la main invisible du marché et à la concurrence pure et parfaite. Quand elles sont post-marxistes, elles entretiennent le rêve contradictoire du monde ouvert et de l’Etat-providence et rempart. En éclairant la main invisible des puissances (États-Unis, Allemagne, Asie…) dans la mondialisation marchande, Christian Harbulot plaide ici pour la réhabilitation du patriotisme économique et d’une culture de puissance qui seule permettra à la France et à l’Union européenne de relever le défi de l’économie ouverte. La main invisible des puissances de Christian Harbulot Editions Ellipses, juin 2005, 160 pages
