Comment expliquer les décisions prises par Monsieur Hugon dans des contrats qui ne sont pas insignifiants comme la mine d’or d’Yanacochia au Pérou ou dans le dossier du nickel néo-calédonien ? Dans ces affaires, on se demande où sont passés les intérêts français ?
L'affaire de l’or d’YANACOCHA
Au titre de directeur du BRGM, Jean-Pierre Hugon a participé en 1993 à la cession des parts du BRGM dans ce que la presse a appelé « l' affaire des mines d'or du Perou ».
Cette mine située à 4100 mètres d’altitude, au cœur du Pérou est l’une des plus grandes mines d'or, sans conteste la plus rentable et découverte en 1981 par les ingénieurs français du BRGM et qui recèle au moins 1000 tonnes d’or, soit vingt ans de production.
En 1985, en contrepartie de sa découverte et des travaux préalables à l’exploitation, le BRGM obtient donc 25% des parts de Yanacocha, aux côtés de la société locale Buenaventura et de la firme américaine Newmont Mining, premier producteur mondial d’or. Même minoritaire, cette participation française aurait dû rapporté 1,8 milliard de dollars pour le BRGM sur la base d’un coût d’exploitation inférieur à 100 dollars l’once et d’un prix de vente de plus de 400 dollars aujourd’hui, réduit des frais et des taxes; ce qui valorise Yanacocha à 7,5 milliards de dollars.
Contraint de céder ses participations, le BRGM lance un appel d’offres et décide de vendre la moitié de ses actions dans Yanacocha à l’australien Normandy Mining, le mieux-disant. Mais il existe un droit de préemption, que Newmont et Buenaventura font prévaloir.
Le droit de préemption est confirmé par la justice péruvienne et le BRGM est évincé pour seulement 788 millions de francs. Au delà d'une collision des services américains et de Newmont pour évincer les français, on peut s'interroger sur la responsabilité des dirigeants du BRGM dont M HUGON sur la défense des intérêts français. Cette attitude se retrouve dans le cas du Nickel calédonien.
L’affaire du Nickel de Nouvelle Calédonie
En 2002, Jacques Lafleur, président de la province sud a accordé, un permis sur le gisement de Prony à la société canadienne INCO après avoir accordé un permis d'exploitation sur le gisement de Goro pour un investissement estimé à 1.8 milliards de dollars (production prévisionnelle de 55 000 tonnes) et ce au détriment d'entreprises françaises.
Dans la presse locale, Louis Ballande du groupe Ballande s’interroge sur le rôle décisif dans cette affaire de Jean-Pierre Hugon, ex-directeur du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), comme conseiller minier de la province dans l'attribution de ce marché aux canadiens.
La société INCO a tout naturellement attribué la maîtrise d'oeuvre du projet à son partenaire américain BECHTEL (associé à TECHNIP ) pour près de 140 milliards de dollars.
Manque de culture stratégique ou volonté délibérée, on peut s'interroger sur la responsabilité de M HUGON dans l'éviction des entreprises françaises des matières premières stratégiques au profit d'entreprises nord-américaines. M HUGON est probablement quelqu'un d'intègre et de professionnel mais il vient d'une Ecole des Mines qui alimente le BRGM en ressources humaines et qui souffre de graves lacunes en culture stratégique. C'est ainsi, que les 5 % de parts du BRGM dans GORO Nickel viennent d'être cédés en 2003 par BERCY au groupe canadien INCO au détriment de collectivités publiques ou de la société française Le NICKEL qui se sont portés publiquement acquéreurs. Là encore, M HUGON aurait joué un rôle déterminant auprès de son successeur au BRGM.
Sources bibliographiques
Jean Montaldo, Main basse sur l’or de la France», Albin Michel, 1998.
Jean Montaldo, Les Voyous de la République, Albin Michel, 2001.
Jean-Claude Gawsewitch, Yanacocha: comment déposséder l’Etat français d’un milliard de dollars sans que personne ne dise rien», Michel Laffont, 2003.
L'affaire de l’or d’YANACOCHA
Au titre de directeur du BRGM, Jean-Pierre Hugon a participé en 1993 à la cession des parts du BRGM dans ce que la presse a appelé « l' affaire des mines d'or du Perou ».
Cette mine située à 4100 mètres d’altitude, au cœur du Pérou est l’une des plus grandes mines d'or, sans conteste la plus rentable et découverte en 1981 par les ingénieurs français du BRGM et qui recèle au moins 1000 tonnes d’or, soit vingt ans de production.
En 1985, en contrepartie de sa découverte et des travaux préalables à l’exploitation, le BRGM obtient donc 25% des parts de Yanacocha, aux côtés de la société locale Buenaventura et de la firme américaine Newmont Mining, premier producteur mondial d’or. Même minoritaire, cette participation française aurait dû rapporté 1,8 milliard de dollars pour le BRGM sur la base d’un coût d’exploitation inférieur à 100 dollars l’once et d’un prix de vente de plus de 400 dollars aujourd’hui, réduit des frais et des taxes; ce qui valorise Yanacocha à 7,5 milliards de dollars.
Contraint de céder ses participations, le BRGM lance un appel d’offres et décide de vendre la moitié de ses actions dans Yanacocha à l’australien Normandy Mining, le mieux-disant. Mais il existe un droit de préemption, que Newmont et Buenaventura font prévaloir.
Le droit de préemption est confirmé par la justice péruvienne et le BRGM est évincé pour seulement 788 millions de francs. Au delà d'une collision des services américains et de Newmont pour évincer les français, on peut s'interroger sur la responsabilité des dirigeants du BRGM dont M HUGON sur la défense des intérêts français. Cette attitude se retrouve dans le cas du Nickel calédonien.
L’affaire du Nickel de Nouvelle Calédonie
En 2002, Jacques Lafleur, président de la province sud a accordé, un permis sur le gisement de Prony à la société canadienne INCO après avoir accordé un permis d'exploitation sur le gisement de Goro pour un investissement estimé à 1.8 milliards de dollars (production prévisionnelle de 55 000 tonnes) et ce au détriment d'entreprises françaises.
Dans la presse locale, Louis Ballande du groupe Ballande s’interroge sur le rôle décisif dans cette affaire de Jean-Pierre Hugon, ex-directeur du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), comme conseiller minier de la province dans l'attribution de ce marché aux canadiens.
La société INCO a tout naturellement attribué la maîtrise d'oeuvre du projet à son partenaire américain BECHTEL (associé à TECHNIP ) pour près de 140 milliards de dollars.
Manque de culture stratégique ou volonté délibérée, on peut s'interroger sur la responsabilité de M HUGON dans l'éviction des entreprises françaises des matières premières stratégiques au profit d'entreprises nord-américaines. M HUGON est probablement quelqu'un d'intègre et de professionnel mais il vient d'une Ecole des Mines qui alimente le BRGM en ressources humaines et qui souffre de graves lacunes en culture stratégique. C'est ainsi, que les 5 % de parts du BRGM dans GORO Nickel viennent d'être cédés en 2003 par BERCY au groupe canadien INCO au détriment de collectivités publiques ou de la société française Le NICKEL qui se sont portés publiquement acquéreurs. Là encore, M HUGON aurait joué un rôle déterminant auprès de son successeur au BRGM.
Sources bibliographiques
Jean Montaldo, Main basse sur l’or de la France», Albin Michel, 1998.
Jean Montaldo, Les Voyous de la République, Albin Michel, 2001.
Jean-Claude Gawsewitch, Yanacocha: comment déposséder l’Etat français d’un milliard de dollars sans que personne ne dise rien», Michel Laffont, 2003.