Un an exactement après une première campagne dans toute la presse européenne, le mystérieux European Security Advocacy Group vient de faire de nouveau paraître des communiqués d’un quart de page, notamment dans le Figaro. Ces encarts dénoncent l’insécurité liée à la porosité des nouvelles frontières de l’Union Européenne face aux dangers du terrorisme international. Chacun est évidemment libre de s’exprimer sur ces sujets importants et cette opinion en vaut bien une autre. L’ennuyeux là-dedans, c’est que ce groupe ESAG entretient avec une application suspecte un mystère épais autour de l’identité et des motivations de ses membres, sans parler des sources de financement qui permettent de telles campagnes de communication.
Dans un grand élan de transparence, ESAG a monté en juin dernier un site Internet dont l’adresse figure sur ses encarts (www.esag.info). Le moins que l’on puisse dire est que les informations dispensées y sont bien maigres.
Quelques exemples, extraits de la rubrique « Qui sommes-nous ? » :
« Un groupe constitué suite au 11 septembre, convaincu que le terrorisme représente une menace constante et grandissante.
Concentré sur l’Europe car ce continent déplore plus d’un tiers des attentats perpétrés lors de la dernière décennie.
Se compose des divers talents d’un groupe constitué par des professionnels européens de la communication et des universitaires conduit par un Comité Consultatif Public émanant de six pays européens. »
« Le conseil d’administration actuel représente six pays différents, chacun de ses membres affichant un parcours professionnel ou académique distinct. Ils se réunissent régulièrement et agissent en fonction d’un modus operandi précis. »
Mais encore ? Quels sont ces six pays ? Et ces « professionnels de la communication et universitaires » ? En quoi ce Comité Consultatif peut-il bien être « public » ? Quelle est la périodicité de ces « réunions régulières » et quel est donc ce « modus operandi précis » ? Qui paye ?
Notons également que les seules coordonnées disponibles sont celles de l’hébergement du site et c’est … au Luxembourg. Evidemment.
Chacun est libre de penser et de dire ce qu’il veut. Cette liberté est un fondement essentiel de la démocratie. La contrepartie de cette liberté est l’exercice tout aussi libre d’un esprit critique. La responsabilité de la presse à cet égard ne saurait se limiter à encaisser le chèque qu’un tel groupe lui présente comme celui d’un vulgaire annonceur vendant du parfum ou des yaourts. Les motivations d’ESAG sont bien évidemment politiques et sans sombrer dans une exigence d’absolue transparence, le lecteur lambda est tout de même en droit de savoir qui s’exprime dans son journal préféré.
Nous ne saurions trop encourager les directions de ces grands organes de presse à la plus grande vigilance. Les manipulations, cela existe.
RJ.
Dans un grand élan de transparence, ESAG a monté en juin dernier un site Internet dont l’adresse figure sur ses encarts (www.esag.info). Le moins que l’on puisse dire est que les informations dispensées y sont bien maigres.
Quelques exemples, extraits de la rubrique « Qui sommes-nous ? » :
« Un groupe constitué suite au 11 septembre, convaincu que le terrorisme représente une menace constante et grandissante.
Concentré sur l’Europe car ce continent déplore plus d’un tiers des attentats perpétrés lors de la dernière décennie.
Se compose des divers talents d’un groupe constitué par des professionnels européens de la communication et des universitaires conduit par un Comité Consultatif Public émanant de six pays européens. »
« Le conseil d’administration actuel représente six pays différents, chacun de ses membres affichant un parcours professionnel ou académique distinct. Ils se réunissent régulièrement et agissent en fonction d’un modus operandi précis. »
Mais encore ? Quels sont ces six pays ? Et ces « professionnels de la communication et universitaires » ? En quoi ce Comité Consultatif peut-il bien être « public » ? Quelle est la périodicité de ces « réunions régulières » et quel est donc ce « modus operandi précis » ? Qui paye ?
Notons également que les seules coordonnées disponibles sont celles de l’hébergement du site et c’est … au Luxembourg. Evidemment.
Chacun est libre de penser et de dire ce qu’il veut. Cette liberté est un fondement essentiel de la démocratie. La contrepartie de cette liberté est l’exercice tout aussi libre d’un esprit critique. La responsabilité de la presse à cet égard ne saurait se limiter à encaisser le chèque qu’un tel groupe lui présente comme celui d’un vulgaire annonceur vendant du parfum ou des yaourts. Les motivations d’ESAG sont bien évidemment politiques et sans sombrer dans une exigence d’absolue transparence, le lecteur lambda est tout de même en droit de savoir qui s’exprime dans son journal préféré.
Nous ne saurions trop encourager les directions de ces grands organes de presse à la plus grande vigilance. Les manipulations, cela existe.
RJ.