Attaque informationnelle contre l’Oréal

Mardi 12 octobre, la tranche horaire 7 à 9 de Stéphane Paoli diffusait un document sur une spoliation de bien juif durant la seconde guerre mondiale. Un bien immobilier n’aurait pas été restitué après la guerre par la firme française. C’est ce qui a incité une descendante de la famille volée à témoigner sur les ondes de France Inter sur le procès en cours.

Si cette information est validée, on ne peut que s’étonner de l’attitude de l’Oréal qui a déjà été attaqué plusieurs fois sur son passé en matière de recrutements d’anciens collaborateurs français des nazis. L’une des dernières attaques aurait d’ailleurs été orchestrée par un concurrent qui a appuyé là où cela fait mal. Dans cette affaire, les dirigeants de l’Oréal sont attendus au tournant. On attend un démenti ou un acte d’indemnisation. Le silence n’est pas la meilleure des armes, même lorsqu’on se sent au sommet de la puissance.

M. Waitzfelder , L'Oréal a pris ma maison - Les secrets d'une spoliation, Hachette, septembre 2004.

Extrait de la présentation de l’ouvrage par l'éditeur
"L'Oréal a pris ma maison" : cet étrange leitmotiv, si souvent entendu dans la bouche de sa mère, a marqué l'enfance de Monica Waitzfelder. C'est pour en percer le mystère que la jeune femme se lance dans une véritable enquête policière.
Elle découvre un passé tragique : ses grands-parents, les Rosenfelder, ont possédé une propriété, à Karlsruhe en Allemagne. Ils ont dû l'abandonner en 1937, ainsi que tous leurs biens, pour se réfugier en France avec leur jeune enfant, la mère de Monica : juifs, ils subissent persécutions, spoliations et sont victimes de la Shoah.
Après la guerre, tous les biens ne sont pas restitués : sur l'emplacement de rêve de la maison des Rosenfelder, au cœur de Karlsruhe, l'entreprise de cosmétiques L'Oréal a construit son siège social allemand.
Aujourd'hui, devenu l'un des plus grands groupes mondiaux et ayant fait la richesse de la famille de ses fondateurs, L'Oréal refuse encore de reconnaître les faits.