Le leader de l’informatique Microsoft est passé maître dans l’art de camoufler son art de la prédation commerciale. Pour ne pas devenir un toutou à la solde de Bill Gates, le knowcker de base doit apprendre à décrypter le dessous des cartes.
Premier piège dans le quel il ne faut pas tomber : les campagnes publicitaires grand public à double effet
Pour mémoire. Le lancement de Windows 95 a été appuyé par la chanson « Start me up » des Rolling Stones pour un budget marketing et publicitaire de 300 millions de dollars. Bref, que dalle….A cette occasion, Microsoft a laissé croire que cette campagne avait pour but l’adoption par le grand public d’un nouveau système d’exploitation. Comme par hasard, 80% des revenus de Microsoft proviennent de ce coup d’enfer. Suite à cette impulsion publicitaire, le grand public s’est bien sûr rué à l’époque sur Windows 95 et a apprécié son ergonomie. Ensuite, dans un second temps, le grand public – accro comme c’est pas - a contraint les directions informatiques à s’équiper ensuite de ses dérivés.
Second piège : la prise de contrôle des navigateurs
En 1995, le navigateur Netscape, régnait en maître sur un marché naissant, avec des parts de marché frôlant les 80%. Microsoft décida de réagir pour éviter que Nestcape ne prenne le contrôle de l’écran de l’utilisateur, en lui offrant, à travers son navigateur, une fenêtre sur le monde de l’Internet.
En moins d’un an, Microsoft se bâtit une stratégie de riposte. Le vice Président de Microsoft Paul Maritz n’y alla pas par le dos de la cuillère en déclarant : « embrace, extend and extinguish ». Du moins c’est ce qu’a raconté le vice Président d’Intel McGeady à propos de Netscape lors du célèbre procès anti-trust contre Microsoft. Cela signifie que la politique Microsoft est « d’embrasser » les standards Internet – ce qui a été fait dès la fin 1995 - , de les « étendre », et enfin « d’éteindre » toute concurrence.
Dès 1996, les parts de marché de Netscape diminuent au rythme de 1% par mois. En 1997 les résultats catastrophiques annoncés aboutissent au rachat de Netscape par AOL en 1998.
En 1998, Netscape décide aussi de suivre la tendance du logiciel libre, en rendant son code public, et en donnant la possibilité à des bénévoles de participer à l’évolution de son produit, ce qui n’enraye pas la chute de ses parts de marché, en les ramenant à 2% en juin 2002 (source One Stat).
Troisième piège : Microsoft se fait copain avec les politiques yankee pour sortir quasiment intact du procès Anti-Trust
Après plus de trois années d’enquêtes, de procès et de lobbying intense, et cinq jours avant les atentats du 11 septembre 2001, la justice américaine annonce la main sur le cœur qu’elle ne cherchera plus à démanteler Microsoft. Cette décision de l’administration Bush – déjà perceptible dans sa campagne électorale de 2000 - va à l’encontre de la stratégie légale de l’administration Clinton. A cette date quasi-symbolique, la BBC titrait : « U-turn on Microsoft break-up ».
Pendant cette période, l’augmentation des contributions par Microsoft aux partis politiques (démocrates et républicains confondus) ont été multipliés par dix-huit, en passant de $257 000 en 1995 - 1996 à $ 4.7 millions en 1999 – 2000. Dommage que nos chevaliers blancs de Transparency International soient borgnes dès qu’il s’agit de regarder ce qui se passe sur le continent nord-américain.
Quatrième piège : Microsoft contre l’indépendance des pays qui cherchent à préserver leur maîtrise des technologies de l’information
Les gens d’Eurolinux nous sensibilisent déjà depuis pas mal de termps sur la question du logiciel libre. Microsoft a compris que cette bande de sicentifiques incontrôlables pouvait nuire à sa politique. Plusieurs pays d’Asie qui n’ont pas la réputation de s’aimer comme des frères, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, ont décidé de s’allier pour sortir des tenailles de Microsoft.
Mais le gentil carnassier Bill Gates a plus d’un tour dans son sac. Voilà comment il répond à cette menace :
• D’abord, il sépare ses forces commerciales, de marketing et d’influence en deux entités : le Gouvernement et l’Industrie. Cette séparation a été effectuée dans la quasi-totalité des pays et permet de mieux canaliser le pouvoir d’influence et de concentrer une partie des effectifs en charge du gouvernement sur des objectifs stratégiques. En France, on trouve cela normal et on fait le beau. Bill Gates chez Chirac et à Bercy on boit la coupe jusqu’à la lie.
• Toujours en France, Microsoft perçoit, après la vente d’un ordinateur, sur la suite bureautique Office, 18 dollars dans le secteur public et 74 dollars dans le secteur privé, soit quatre fois plus. Alors que le revenu est moindre, les moyens déployés par Microsoft (effectifs, investissements, influence…) sont deux fois supérieurs dans le secteur public. Etrange non pour des coast killers qui rabotent dès qu’ils peuvent sur les salariés en trop et pas assez rentables.
• En Europe, Microsoft alloue des sommes équivalentes au secteur privé et public (30 millions de dollars de ‘Business Investment Funds’). Cette démarche a provoqué des inquiétudes au sein des gouvernements et de la Commission Européenne. On va voir si la procédure judiciaire en cours contre Microsoft sera menée à bien. Un test grandeur nature sur notre capacité de donner un coup de règle sur les doigts du faux gentil Bill Gates.
Premier piège dans le quel il ne faut pas tomber : les campagnes publicitaires grand public à double effet
Pour mémoire. Le lancement de Windows 95 a été appuyé par la chanson « Start me up » des Rolling Stones pour un budget marketing et publicitaire de 300 millions de dollars. Bref, que dalle….A cette occasion, Microsoft a laissé croire que cette campagne avait pour but l’adoption par le grand public d’un nouveau système d’exploitation. Comme par hasard, 80% des revenus de Microsoft proviennent de ce coup d’enfer. Suite à cette impulsion publicitaire, le grand public s’est bien sûr rué à l’époque sur Windows 95 et a apprécié son ergonomie. Ensuite, dans un second temps, le grand public – accro comme c’est pas - a contraint les directions informatiques à s’équiper ensuite de ses dérivés.
Second piège : la prise de contrôle des navigateurs
En 1995, le navigateur Netscape, régnait en maître sur un marché naissant, avec des parts de marché frôlant les 80%. Microsoft décida de réagir pour éviter que Nestcape ne prenne le contrôle de l’écran de l’utilisateur, en lui offrant, à travers son navigateur, une fenêtre sur le monde de l’Internet.
En moins d’un an, Microsoft se bâtit une stratégie de riposte. Le vice Président de Microsoft Paul Maritz n’y alla pas par le dos de la cuillère en déclarant : « embrace, extend and extinguish ». Du moins c’est ce qu’a raconté le vice Président d’Intel McGeady à propos de Netscape lors du célèbre procès anti-trust contre Microsoft. Cela signifie que la politique Microsoft est « d’embrasser » les standards Internet – ce qui a été fait dès la fin 1995 - , de les « étendre », et enfin « d’éteindre » toute concurrence.
Dès 1996, les parts de marché de Netscape diminuent au rythme de 1% par mois. En 1997 les résultats catastrophiques annoncés aboutissent au rachat de Netscape par AOL en 1998.
En 1998, Netscape décide aussi de suivre la tendance du logiciel libre, en rendant son code public, et en donnant la possibilité à des bénévoles de participer à l’évolution de son produit, ce qui n’enraye pas la chute de ses parts de marché, en les ramenant à 2% en juin 2002 (source One Stat).
Troisième piège : Microsoft se fait copain avec les politiques yankee pour sortir quasiment intact du procès Anti-Trust
Après plus de trois années d’enquêtes, de procès et de lobbying intense, et cinq jours avant les atentats du 11 septembre 2001, la justice américaine annonce la main sur le cœur qu’elle ne cherchera plus à démanteler Microsoft. Cette décision de l’administration Bush – déjà perceptible dans sa campagne électorale de 2000 - va à l’encontre de la stratégie légale de l’administration Clinton. A cette date quasi-symbolique, la BBC titrait : « U-turn on Microsoft break-up ».
Pendant cette période, l’augmentation des contributions par Microsoft aux partis politiques (démocrates et républicains confondus) ont été multipliés par dix-huit, en passant de $257 000 en 1995 - 1996 à $ 4.7 millions en 1999 – 2000. Dommage que nos chevaliers blancs de Transparency International soient borgnes dès qu’il s’agit de regarder ce qui se passe sur le continent nord-américain.
Quatrième piège : Microsoft contre l’indépendance des pays qui cherchent à préserver leur maîtrise des technologies de l’information
Les gens d’Eurolinux nous sensibilisent déjà depuis pas mal de termps sur la question du logiciel libre. Microsoft a compris que cette bande de sicentifiques incontrôlables pouvait nuire à sa politique. Plusieurs pays d’Asie qui n’ont pas la réputation de s’aimer comme des frères, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, ont décidé de s’allier pour sortir des tenailles de Microsoft.
Mais le gentil carnassier Bill Gates a plus d’un tour dans son sac. Voilà comment il répond à cette menace :
• D’abord, il sépare ses forces commerciales, de marketing et d’influence en deux entités : le Gouvernement et l’Industrie. Cette séparation a été effectuée dans la quasi-totalité des pays et permet de mieux canaliser le pouvoir d’influence et de concentrer une partie des effectifs en charge du gouvernement sur des objectifs stratégiques. En France, on trouve cela normal et on fait le beau. Bill Gates chez Chirac et à Bercy on boit la coupe jusqu’à la lie.
• Toujours en France, Microsoft perçoit, après la vente d’un ordinateur, sur la suite bureautique Office, 18 dollars dans le secteur public et 74 dollars dans le secteur privé, soit quatre fois plus. Alors que le revenu est moindre, les moyens déployés par Microsoft (effectifs, investissements, influence…) sont deux fois supérieurs dans le secteur public. Etrange non pour des coast killers qui rabotent dès qu’ils peuvent sur les salariés en trop et pas assez rentables.
• En Europe, Microsoft alloue des sommes équivalentes au secteur privé et public (30 millions de dollars de ‘Business Investment Funds’). Cette démarche a provoqué des inquiétudes au sein des gouvernements et de la Commission Européenne. On va voir si la procédure judiciaire en cours contre Microsoft sera menée à bien. Un test grandeur nature sur notre capacité de donner un coup de règle sur les doigts du faux gentil Bill Gates.