Affirmer que l’intelligence économique et stratégique est une politique publique, c’est reconnaître trois réalités majeures, décisives pour notre avenir collectif :
• La production de savoir à haute valeur ajoutée, gage de compétitivité, s’enracine dans une coopération vigoureuse entre le secteur privé et le secteur public.
• La conquête de nouveaux marchés (ou la préservation de ceux déjà acquis) repose en partie sur des dynamiques d’influence qui réclament la connivence de l’État et des entreprises.
• La puissance globale, nationale et européenne, se nourrit de la santé de la prospérité des entreprises.
Par conséquent, on ne peut que soutenir la dernière proposition du député Carayon (1), préconisant la création d’un Conseil de sécurité économique, placé auprès du Président de la République, et chargé de définir une stratégie nationale assise sur la délimitation d’un périmètre stratégique de l’économie française. Cette stratégie s’appuierait sur des fonds d’investissement à capitaux publics et privés, visant à mutualiser l’effort de l’État et des entreprises, et à assurer l’indépendance technologique de la France.
Seule une telle démarche permettrait de venir à bout des principales vulnérabilités françaises en matière de sécurité économique, à savoir :
1- L’insuffisante protection du secret économique.
2- Le manque de vigilance face à l’instrumentalisation étrangère des procédures judiciaires, à des fins de recueil illicite d’informations stratégiques.
3- La passivité face aux tentatives de prise de contrôle d’entreprises sensibles par des fonds d’investissement étrangers, ces derniers appuyant une stratégie de puissance globale.
4- La vulnérabilité de nos systèmes d’information.
Refuser de se confronter sérieusement à ces questions, c’est évacuer toute possibilité de stratégie de puissance.
Thierry SERVAL
(1) Voir son dernier rapport, intitulé : Pour une stratégie de sécurité économique nationale (Rapport d’information n°1664 de la Commission des finances, www.assemblee-nationale.fr).
• La production de savoir à haute valeur ajoutée, gage de compétitivité, s’enracine dans une coopération vigoureuse entre le secteur privé et le secteur public.
• La conquête de nouveaux marchés (ou la préservation de ceux déjà acquis) repose en partie sur des dynamiques d’influence qui réclament la connivence de l’État et des entreprises.
• La puissance globale, nationale et européenne, se nourrit de la santé de la prospérité des entreprises.
Par conséquent, on ne peut que soutenir la dernière proposition du député Carayon (1), préconisant la création d’un Conseil de sécurité économique, placé auprès du Président de la République, et chargé de définir une stratégie nationale assise sur la délimitation d’un périmètre stratégique de l’économie française. Cette stratégie s’appuierait sur des fonds d’investissement à capitaux publics et privés, visant à mutualiser l’effort de l’État et des entreprises, et à assurer l’indépendance technologique de la France.
Seule une telle démarche permettrait de venir à bout des principales vulnérabilités françaises en matière de sécurité économique, à savoir :
1- L’insuffisante protection du secret économique.
2- Le manque de vigilance face à l’instrumentalisation étrangère des procédures judiciaires, à des fins de recueil illicite d’informations stratégiques.
3- La passivité face aux tentatives de prise de contrôle d’entreprises sensibles par des fonds d’investissement étrangers, ces derniers appuyant une stratégie de puissance globale.
4- La vulnérabilité de nos systèmes d’information.
Refuser de se confronter sérieusement à ces questions, c’est évacuer toute possibilité de stratégie de puissance.
Thierry SERVAL
(1) Voir son dernier rapport, intitulé : Pour une stratégie de sécurité économique nationale (Rapport d’information n°1664 de la Commission des finances, www.assemblee-nationale.fr).