Le but de l’intelligence territoriale est de contribuer à rassembler des énergies et des compétences diverses au service de la compétitivité de nos territoires, car l’évolution historique qui explique le développement de l’intelligence économique n’exige pas l’adaptation des seuls grands groupes. Les régions, elles aussi, sont impliquées dans la compétition commerciale internationale : leurs PME/PMI ne peuvent plus bénéficier, comme par le passé, d’un territoire national protégé. La concurrence est devenue leur préoccupation quotidienne. De surcroît, dans la mesure où bon nombre de ces petites et moyennes entreprises sont les sous-traitants des géants de l’économie internationale, leur destin se révèle lié à celui de ces derniers. Les territoires doivent attirer et susciter les grands projets économiques, orchestrer le développement de pôles technologiques, et nourrir un savoir-faire régional spécifique. Bref, l’intelligence économique territoriale a pour objectif la valorisation des territoires et de leurs forces vives : elle permet la jonction entre une nouvelle culture managériale et des espaces de vie. Il existe un lien évident, mais que l’on oublie parfois, entre la géographie et l’activité économique. Il s’agit finalement de permettre à nos régions de s’insérer avec profit dans les grandes dynamiques économiques de notre temps, et d’offrir à leurs PME/PMI des conditions optimales d’exercice de leur activité quotidienne.
Les collectivités territoriales sont bien évidemment les premières concernées par l’intelligence territoriale, puisqu’elles ont en charge l’organisation de l’espace et sa prospérité. Mais tous les partenaires doivent se sentir concernés par le développement de la discipline : l’implication de chacun est l’une des premières condition de réussite de toute initiative d’intelligence économique. En ce qui concerne la mise en œuvre, il est indiscutable que seule la coopération de tous les acteurs permettra la réalisation concrète des projets envisagés : État, Conseil Régional, Conseil Général, entreprises, Universités… Et pour promouvoir l’intelligence économique territoriale, il faut absolument que la pratique de la coopération entre le public et le privé, ainsi que celle de l’interaction entre les collectivités territoriales, les administrations et les entreprises, deviennent des habitudes, et forment une véritable culture : la constitution de Comités régionaux d’intelligence stratégique, processus dans lequel l’ADIT joue un rôle moteur à travers les expérimentations régionales décidées par le gouvernement, permettrait d’en orchestrer l’apprentissage et le développement. C’est de cette manière que pourraient se déployer de grands projets régionaux (articulés sur des pôles de compétitivité, la maîtrise de technologies clés et de savoir-faire spécifiques), tout comme la sensibilisation à la démarche d’intelligence économique (à travers des instituts régionaux d’intelligence économique), ainsi que l’apprentissage de la vigilance en matière de sécurité économique, et la création de réseaux interentreprises et public/privé.
Eric DELBECQUE
Les collectivités territoriales sont bien évidemment les premières concernées par l’intelligence territoriale, puisqu’elles ont en charge l’organisation de l’espace et sa prospérité. Mais tous les partenaires doivent se sentir concernés par le développement de la discipline : l’implication de chacun est l’une des premières condition de réussite de toute initiative d’intelligence économique. En ce qui concerne la mise en œuvre, il est indiscutable que seule la coopération de tous les acteurs permettra la réalisation concrète des projets envisagés : État, Conseil Régional, Conseil Général, entreprises, Universités… Et pour promouvoir l’intelligence économique territoriale, il faut absolument que la pratique de la coopération entre le public et le privé, ainsi que celle de l’interaction entre les collectivités territoriales, les administrations et les entreprises, deviennent des habitudes, et forment une véritable culture : la constitution de Comités régionaux d’intelligence stratégique, processus dans lequel l’ADIT joue un rôle moteur à travers les expérimentations régionales décidées par le gouvernement, permettrait d’en orchestrer l’apprentissage et le développement. C’est de cette manière que pourraient se déployer de grands projets régionaux (articulés sur des pôles de compétitivité, la maîtrise de technologies clés et de savoir-faire spécifiques), tout comme la sensibilisation à la démarche d’intelligence économique (à travers des instituts régionaux d’intelligence économique), ainsi que l’apprentissage de la vigilance en matière de sécurité économique, et la création de réseaux interentreprises et public/privé.
Eric DELBECQUE