Une amitié américaine qui n'est pas sans ambiguïté

A quelques mois des élections américaines, la presse française est quasiment unanime pour encenser John Kerry, un anti-Bush francophile, ouvert d’esprit, modéré et tolérant… Il semblerait néanmoins que cela n’ait pas toujours été le cas. Sans briser le mythe du nouveau JFK, certains thuriféraires devraient tout de même modérer leurs ardeurs.Le Times publie ces derniers jours un poème de Kerry datant de 1962, très critique envers la Vème République du Général de Gaulle. Les arguments utilisés par le jeune Kerry ne font pas preuve d’une grande finesse d’esprit et d’une analyse politique lumineuse. Ce qui expliquerait peut-être pourquoi il aurait aujourd’hui du mal à assumer la paternité de cette œuvre poétique. Inquiétant quand on nous présente le candidat démocrate comme un homme « modeste, pétri de culture et proche des milieux intellectuels américains ».

Two pieces of writing from that TIME reveal the divide. One was an essay Kerry wrote for the school magazine, Horae Scholasticae, titled, "In Support of Federal Aid to Education." The 800 words read like glue, right up to the conclusion: "The problem stretches far and wide and wherever it goes it draws in trying circumstances and more problems." The other piece was a poem Kerry wrote for the same magazine in May 1962 about, of all things, France's President Charles de Gaulle, and the decline of the French empire. "A poem? I wrote a poem?" he asked TIME, upon being reminded of that effort, at once pretentious and subtle.

The fifth Republic stands weak
and dismayed
By her failure; she lives devoid of
love
Except by the men whose debt has
been paid ..."

The poem ends:
Beyond all terror, destiny in hand,
Over rack and ruin, over black peaks
Of rebellion, blood and communist
brand,
Rules a man whom no Algerian dares
Blaspheme or murder — except in his
prayers.

Espérons qu’avec l’âge…

Jean-Baptiste JUSOT

Sources : http://www.time.com/time/election2004/article/0,18471,660967-7,00.html