Au moment ou notre pays a un besoin périlleux de retrouver son unité pour regagner sa puissance et sa prospérité, vous jouez à créer des oppositions artificielles en utilisant le mépris et l’arrogance au service d’intérêts mercantiles et électoralistes. Au nom de quelle supériorité affirmez vous que seuls « tous les secteurs du savoir, de la recherche, de la pensée, du lien social, sont producteurs de connaissance et de débat public… ».Les révolutionnaires de Saint-Germain des Prés que vous êtes, ont semble-t-il oublié que les frontières de la France ne sont pas les boulevards des maréchaux. Au-delà du périf parisien, il existe aussi une France intelligente, celle du bon sens paysan, celle des petites gens héritières des traditions provinciales, celle des usines et des fabriques qui connaît sa peine et qui respecte le mérite, celle qui gère sa vie en bon père de famille et qui tisse du lien entre les générations à la recherche d’une existence équilibrée… avec beaucoup de discernement. Par contre, dans l’univers que vous prétendez défendre, l’intelligence n’est pas systématiquement au rendez-vous. Vous qui adulez les artistes, n’oubliez pas que certaines starlettes de pacotilles issues de la télé-réalité sont avant tout des intermittents de l’intelligence avant d’être l’incarnation d’une quelconque muse. Vous parlez des enseignants comme de « producteurs de connaissances », mais semble-t-il, certains professeurs atteints de syndicalite aiguë sont aujourd’hui plus attirés par le bourrage de crâne idéologique que par la transmission du savoir. Vous prétendez protéger « les doctorants précaires, les urgentistes, les juges débordés par les dossiers et les affaires, les psychanalystes interdit d'exercice, les archéologues privés de fouilles (sic) », et dans le même temps vous honnissez les ingénieurs et les techniciens, les infirmières, les policiers et les gendarmes, les médecins de campagne, les artisans, etc… Avec votre « Appel contre la guerre à l'intelligence » on retrouve les vieux reflex d’intellos de gauche éprouvant une certaine jouissance en fustigeant la France moisie, la France réactionnaire et traditionnelle. Arrêtez d’imaginer que le « Français moyen » ne sait pas réfléchir et qu’il ne participe pas au débat politique. Le taux d’abstention aux élections n’est pas moins élevé dans les arrondissements du centre de Paris que dans l’Ain ou dans la Somme. A force de prendre la moitié des Français pour des abrutis et des illettrés, vous dressez une partie de nos concitoyens contre les autres. Que vous le vouliez ou non, les « intellectuels » ont besoin des « manuels », les artistes des artisans, les hommes d’affaires des commerçants, des avocats des greffiers… pour renforcer la démocratie dans notre pays il faut rechercher la concorde et apaiser ces relations entre les individus afin de faire naître un vrai débat fructueux débarrassé d’arrières pensées et de défiance. La dialectique et le conflit que vous cherchez à tous prix, risque d’approfondir la fracture entre les deux France ; celle d’en haut et l’autre. Vous surfez sur le mécontentement de certaines catégories professionnelles vis à vis du gouvernement. Mais, votre volonté d’unir tous ces mécontents est artificielle et ne peut enfanter que des désillusions et des écœurements.
Sachez que la France réelle, pas celle de vos fantasmes idéologico-démagogiques, n’a pas besoin de pyromanes, elle a besoin de pompiers pour tenter d’éteindre les braises sur lesquelles vous soufflez. Non vraiment, vous n’avez pas le monopole de l’intelligence !
Jean-Baptiste JUSOT.
Sachez que la France réelle, pas celle de vos fantasmes idéologico-démagogiques, n’a pas besoin de pyromanes, elle a besoin de pompiers pour tenter d’éteindre les braises sur lesquelles vous soufflez. Non vraiment, vous n’avez pas le monopole de l’intelligence !
Jean-Baptiste JUSOT.