L'independence confisquée…
La Côte d'Ivoire, colonie française, accède à l'indépendence en 1960 et les rênes du pouvoir sont confiés au Président Houphouet Boigny, qui deviendra l'instrument de la politique française en Afrique (4) et qui passe pour le père de la nation ivoirienne. En effet, confisquant d'une main de fer (5) l'indépendence aux Ivoiriens et usant à l'envie de la division pour mieux régner, il rendra le pays, 34 ans plus tard, saigné à blanc à son successeur désigné. A son décès, en 1994, la France par le biais de son ambassadeur sur place, conseiller personnel officiel du Président, place (6) Henri Konan Bedié à la tête du pouvoir. Bedié avait jusque-là été écarté par "le vieux" car il avait été impliqué dans une grave affaire de d'enrichissement personnel de fonds avec l'ex-ministre ivoirien du plan. On lui avait trouvé un poste aux Etats-Unis. H.K.B., mais également sa famille proche (se comportant en monarque et réputé indifférent à la situation économique qui se dégrade depuis les années 1985-1990), est entièrement aux mains de l'oligarchie du parti unique PDCI-RDA. Celle-ci se trouve être la clientêle, au sens politique et économique, des intérêts étrangers, français ou libanais pour la plupart, qui ont conservé le leadership du monde des affaires grâce notamment à la politique népotique du précédent président (7). Cet homme d'Etat entreprend donc de conduire, sous la houlette des bailleurs qui profitent des bonnes capacités d'endettement du pays, de restructurer la dette du pays par le biais de plans d'ajustement structurels draconiens, imposés par le FMI qui instrumentalise le premier ministre de l'époque, Alassane Ouattara, devenu depuis un opposant.
Une privatisation qui bénéficie aux intérêts français
Ce plan prévoit la privatisation des grandes entreprises d'Etat (dont la filière agricole) et le blocage des salaires des fonctionnaires. Les grands gagnants sont les entreprises françaises, la famille et les proches du président, qui rachètent à vil prix des outils de travail, certes peu fonctionnels, mais prometteurs en terme d'évolution dans le cadre des marchés de la sous-région (8). - Groupe Bolloré : cacao, rail et transports - France Telecom : téléphonie filaire et hertzienne - Bouygues : énergie, eau, travaux publics - Société générale et Crédit Lyonnais : banques Ces privatisations ont gravement heurté les intérêts américains, notamment dans le secteur des services et du commerce. Il est attesté par Joseph Stiglitz lui-même (9), vice-président de la Banque Mondiale et prix Nobel d'Ecomonie, qu'en matière de téléphone, les Américains et les Français se sont affrontés pour obtenir les licences d'exploitation de téléphonie cellulaire, bien avant l'adoption de la réglementation organisant la concurence des marchés. Les marchés du coton, et surtout du cacao (mais également le transport de ces deux matières premières) sont aux mains du monopole du groupe Bolloré, mais la position de Cargill (géant agro-alimentaire anglo-saxon) reste intéressante car elle conteste la domination française. Le Suisse, Nestlé, joue les arbitres. Cette attitude arrogante sera durement payée par Paris en 2003. La politique agricole (10) et énergétique, mais aussi les services (eau, électricité, teléphonie, transports) sur lesquelles s'adossent les principales richesses du pays a également été très favorable aux Français qui ont pu se constituer, à vil prix, mais également grâce aux largesses présidentielles ou gouvernementales, de véritables latifondi, encore prospères aujoud'hui. Devinez d'ou viennent cacao, café, poissons, ananas et bananes, mangés (ou bus) en Europe ?
Une domination contestée
Cette domination commerciale dans les secteurs clés de l'énergie, des services mais aussi de l'agriculture, n'a pas l’air de plaire à tout le monde notamment au régime de Bush 1er, mais sutout Clinton, qui souhaite restructurer, sous la houlette de son vice-président Gore, la politique africaine des Etats-Unis. La Côte d'Ivoire se voit alors désignée comme la tête de pont de l'influence américaine en Afrique occidentale francophone. Le Sénégal est initialement choisi, mais on se ravise à Washington qui classe la pays ''suspect'' parce que ''socialiste'' sous le régime du Président Diouf. De plus comme on vient de le voir, grâce à son réseau routier, ferré et sa plateforme aérienne, Abidjan est le hub commercial de la sous-région. C'est alors que des tentatives d'entrisme sont entreprises par l'administration américaine au moyen de l'Ambassade, des universités et fondations américaines : - Offre d'un grand nombre de bourses (avec à la clé des emplois bien sûr) aux Ivoiriens bien en vue. Henry Konan Bedié et Alassane Ouattara sont passés par là tous les deux, mais aussi beaucoup de leaders de l'ex-parti unique PDCI-RDA. - Ouverture d'écoles de management à Abidjan ! Au milieu des années 1990, la fondation Soros et d'autres fondations d'inspiration dite libérale, se mettent en chasse de leur clientèle. - Mise en oeuvre de projets d'appui aux secteurs dit sociaux (santé reproductive notamment) -
Mais également, quantité de missionnaires appartenant aux congrégations religieuses nord-américaines protestantes de la mouvance "rachetées de dieu" en anglais born-again christian, sont dépèchés à Abidjan. Les villes et les campagnes abidjanaises, ont litérallement grouillé (11) de ces familles nord-américaines venues apparemment évangéliser les foules ou leur apporter un peu de secours. Les églises réformées sont expertes en matière de prosélytisme : elles procèdent également à la distribution de bourses dans des séminaires ou des universités d'obédiance religieuse, aux Etats-Unis. Les futurs pasteurs, de retour au pays, sont destinés à devenir des leaders d'opinion et pourquoi pas également des leaders économiques : avocats, notaires, médecins, dentistes, haut-fonctionnaires, officiers, propriétaires d'établissements scolaires privées. D'après nos confrères de la Lettre du Continent le couple Gbagbo serait également sous l'emprise de ces églises : des bénédicités sont d'ailleurs récités avant chaque repas et chaque acte important de la vie de la présidence ivoirienne. Il semble également, toujours d'après le très sérieux journal, que l'un de ces pasteurs, confident ou confesseur du président, à moins que ce ne soit le gourou, soit l'artisan du réarmement de la Côte d'Ivoire depuis fin 2002. On évoque aussi l'influence sur Mme Gbagbo, dont la fonction politique est loin d'être négligeable, puisqu'elle aurait été, selon mes informations en Côte d'Ivoire, à l'origine de la volonté du non-respect des accords de Kléber.
Un Père Noel en uniforme, aux mains d'une armée de clochards
C'est bien la journée du 23 décembre 1999 qui a modifié la donne en Côte d'Ivoire. Le général Robert Guei profite d'une prétendue mutinerie des troupes parachutistes pour déposer le président Bédié que la France se dépêche d'exfiltrer vers le Togo, après lui avoir prêté en vain les ondes de RFI pour lancer un appel à la résistance. Les troupes qui commettent ce coup d'Etat ne sont pas des inconnus de l'armée française. Ce sont eux qui ont été formés par les soldats français et américains au centre de formation de Zambakro, dans le cadre de leur apprentissage au maintien de la paix dans une perspective de gestion africaine des crises. C'est d'ailleurs au retour d'une mission en Centrafrique que ces sodlats d'élite, devenus les clochards de la république ivoirienne (12) ont décidé de faire valoir leurs revendaications. Les opportunistes, au rang desquels Guei, ex putchiste raté sous Houhouet Boigny, ont saisi la balle au bond. Certains politiciens également, sans doute usés et frustrés par quarante-cinq années de domination sans partage du parti unique. Le mythe du Père-Noël en uniforme, qui s'empresse de déclarer à la TV nationale qu'il est seulement venu "balayer la maison", est né. Au lendemain de son putsch, plusieurs éléments importants se produisent : - il se rend dans les dix jours qui suivent, auprès de Charles Taylor, président putchiste du Liberia - il reçoit la visite de l'Amiral Lacoste, ex-directeur de la DGSE, reconverti dans le conseil en stratégie - il obtient la visite du Général Jeannou Lacaze (13). Ensemble (ou séparément), ils se rendent auprès du Président Eyadema - Peu après une nouvelle constitution (qui interdit de fait la candidature d'Alassane Ouattara et celle de Konan Bédié) est adoptée. Dans la foulée, des élections libres sont annoncées et le général, troquant brusquement son uniforme contre le complet-veston, se porte candidat. Etonnant, non ? Cette chronologie est inquiétante. Elle l'est d'autant que la presse française annonce à l'époque que la coopération française en Côte d'Ivoire a été officiellement suspendue. Or d'après des informations de source privée les gendarmes, militaires et policiers français chargés de la coopération avec le pays, n'ont jamais cessé leurs activités dans les casernes.
D'ailleurs un agent privé français travaillant au Service de Contrôle des Communications est assassiné peu après en Zone 4, un quartier résidentiel d'Abidjan. Preuve, que la France avait encore ses entrées au sein des services de renseignement ivoiriens au lendemain du coup d'Etat. Ce qui est également étonnant, c'est l'attitude des Américains qui ont largement, via leur médias (14) et leurs agences sur place, donné l'impression que la France savait tout de ce coup-d'Etat, mais qu'elle ne l'a pas empêché pour pouvoir faire barrage à la montée de l'opposant historique, Mr Ouattara, président du RDR (l'un des deux partis d'oposition). Cette équivoque n'est pas fortuite car elle place de fait la France au rang des ennemis du changement en Afrique (cliché largement répandu dans les cercles autorisés), mais dans le cas d'espèce elle place la France devant ses responsabilités, à savoir : - 45 années de clientélisme politique et économique avec le PDCI-RDA - la contestation de la domination économique française par le clan dit "libéral'' (c'est-à-dire en gros les sympathisants du RDR et du FPI) - le doigt pointé sur l'attitude coloniale et néo-coloniale de la France en Côte d'Ivoire, qui fait et défait les présidents, sans tenir compte des aspirations démocratiques ou des nécessités d'alternance. - le mépris et la rancoeur affichés pour la jeunesse ivoirienne qui, après avoir adulé la France, s'est rapidement rendu compte que la politique d'imigration française est excessivement restrictive, voire corrompue (15).
Dans le même temps, les Etats-Unis continuent à délivrer des visas relativement facilement. Rappelons que nous sommes avant le 11 septembre. - La radio RFI, devient la cible de critiques violentes. Elle est régulièrement brouillée. Les journalistes (16) fançais sont pris à partie. - last but not the least, les visites successives de Lacoste et Lacaze et le parrainage d'Eyadema, sont perçus comme les déclencheurs de la réforme de la constitution qui écarte une fois encore le RDR de la course à la présidence. Qu'on le veuille ou non ces deux officiers sont perçus comme des agents français, voire des agents de la France ! Reste qu'aujourd'hui la plupart des troupes d'élite (on ne parle pas des gendarmes qui semblent être restés proches du FPI, parti du président), ont tourné le dos aux FANCI et rejoint la rébellion. Les confessions épisodiques (17) des soldats français de la Force d'intervention Licorne attestent qu'ils connaissent la plupart des sergents et caporaux qui ont pris la téte des mouvements rebelles. Ces soldats de fortune alimentent d'ailleurs les réseaux de protection, d'influence et de services de sécurité privée depuis plusieurs années. Il est de notoriété que le port d'Abidjan leur "appartient". Des officiers d'active des FANCI ou à la retraite, circulent dans des 4X4 de cent mille euros, et ce n'est pas leur solde qui leur permet de s'acheter de tels engins.
Un faux général, vrai faussaire, patriote improbable
La troisième donnée, et non la moindre c'est l'implication de prétendus "mouvements de jeunesse'' qui mettent la pression sur l'opinion locale et internationale, en organisant des manifestations monstres ou faisant le coup de poing contre les intérêts français. Leur rôle a été également évoqué dans la naissance des Escadrons de la Mort qui continuent à opérer en toute impunité à Abidjan. A la tête de cette "jeunesse", M. Blé Goudé, adulé par les uns et haï par les autres. Ex-président de la Fédération étudiante et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) depuis plusieurs années, il était connu jusque-là pour faire le coup de poing sur le campus de Cocody, notamment pour réquisitionner par la violence les chambres d'étudiants au profit des camarades, militants de la FESCI. A l'époque Goudé gravitait dans la mouvance RDR, c'est-à-dire plutôt le Front Republicain, alliance improbable entre le RDR d'Alassane Ouattara et le FPI de Laurent Gbagbo. En juin et juillet 2000, le "candidat du peuple", le général Guei débauche Blé Goudé pour aller montrer aux Français de quoi il est fait. En effet, le Ministre de la Coopération Josselin (PS) vient d'émettre des doutes, par la voix d'un communiqué officiel, sur l'opportunité de la candidature du général aux élections présidentielles qu'il organisait lui-même. Goudé, bandeau rouge sur le front, son adjoint Topieu(*) à son côté, organisait déjà le coup de force devant l'Ambassade de France, pour protester contre la déclaration officielle française. Quelques français étaient lâchement tabassés dans les rues du plateau, mais le candidat Guei ne fut pas élu. Ble Goudé, avait également obtenu une bourse du Gouvernement ivoirien pour l'Angleterre, en maîtrise d'anglais. Sauf qu'au bout de quelques mois, on s'aperçoit que sa licence est un faux grossier (18) ! Retour du faussaire, bonjour le faux général Entre temps, les cartes ont changé de main et le Président Gbagbo, a pris le pouvoir grâce à la rue qui a contesté violemment la tentative de hold-up (19) électoral d'octobre 2000. Mais Blé Goudé s'est fait remarquer, notamment lors du soutien de la FESCI, en faveur de de la constitution obtenue par référendum. A la tête de ses troupes, se déplaçant en bus réquisitionnés et payés on ne sait par qui, il tient le pavé, se proclame général. Au lendemain de la tentative de coup d'Etat, Gbagbo a intrumentalisé la FESCI, pour en faire un organe populiste et xénophobe. Les placards et les T-Shirst de la FESCI lors des manifestations de 2002 le disent haut et clair : « je suis xénophobe !". D'autres ajoutent, "et alors ?" Mi-janvier 2003, Blé Goudé et ses troupes sont reçus par le Président Gbagbo qui revient de Paris avec dans sa poche, les accords de Kleber et le pacte de Marcoussis. Devant les caméras de la TV nationale, le Président déclare "que la jeunesse n'acceptera pas Marcoussis". Le sur-lendemain, les pillages des commerces et intéréts français commencent. Le 29 janvier 2003 le premier ministre de transition Seydou Diara est pris à partie à l'aéroport et un légionnaire français (20) gravement blessé. Le 2 février 2003, un acteur connu, est retrouvé criblé de balles.
Les manifestations xénophobes se succèdent, les pillages, les destructions (et le pillage) de bidonvilles par les gendarmes reprennent alors qu'elles avaient cessé depuis decembre 2002. Des organes de presse attestent que des conversations téléphoniques entre Paris et Abidjan ont bel et bien bien eu lieu, au soir des négociations de Kléber. Il semble que les proches du Président aient tâté le terrain auprès des mouvements de jeunesse, qu'ils ont entre-remps financés, entrainés et armés. Cette "jeunesse" ne veut pas que des "rebelles" au gouvernement. Il semble également que le rôle de Simone Gbagbo ait été déterminant. Elle aurait constitué le front du refus, en venant même à exiger de son mari le départ immediat du premier ministre FPI Afi Nguessan, qui avait signé les accords de Marcoussis et selon elle, plongé le pays dans la honte. Les rebelles ne sont toujours pas officiellement entrés au gouvernement aujourd'hui, 250 jours après les accords de Marcoussis qui n'ont jamais pu être mis en oeuvre. Cette constitution, doublée du Code de la nationalité parfois anachronique, et d'un Code Foncier interdisant aux étrangers de posséder des terres sans renoncer à leur nationalité, sont effectivement les enjeux majeurs que les protagonistes du conflit devront résoudre. Il faudrait pour celà pouvoir se parler et celà ne semble pas une priorité pour l'instant.
50 000 CFA pour un extrait de naissance…
Le Code foncier de 1998, le Code de la Nationalité et la constitution de 2002 qui prévoit que tout candidat à l'election présidentielle doit être nécessairement né de père et de mère, eux-mêmes Ivoiriens sont le tryptique sur lequel s'appuie la politique de discrimination en Côte d'Ivoire. Certains nomment ce concept l'ivoirité, lexique inventé par le Président Konan Bedié. En effet l'essentiel des revendications de Marcoussis a porté sur ces trois points (revendications du côté rebelle et refus côté gouvernement). Un système féodal existe en Côte d'Ivoire en ce qui concerne les populations agricoles : - les terres sont allouées par les autorités traditionnelles, et ceci est encore plus vrai depuis la dispartition progressive des services de l'Etat (cadastre, mairies). Les bailleurs estiment en effet que les budgets de l'adminsitration ivoirienne n'ont pas bougé depuis 1985, avec un taux d'accroissement de la population de 10% l'an et un solde migratoire positif (30% de la population sont des émigrés). Dans ces conditions, les services de l'Etat disparaissent au profit de l'organisation informelle. Ce phénomène est notamment perceptible dans les secteurs sociaux. - Initialement victimes de la prédominance des services de l'Etat entre 1960 et 1975, qui ont littéralement nationalisé la terre, les propriétaires se sont "arrangés" pour récupérer leurs biens et d'autres terres. La manne du café/cacao a de fait, propulsé ces propriétaires, au rang de seigneurs locaux qui louaient la main d'oeuvre allogène (d'origine étrangère) pour exploiter les champs. Peu à peu, ils se sont contentés de vivre des rentes du fermage avec rétrocession d'une partie de la récolte au fermier. - Ces travailleurs, qui se sonts sédentarisés, ont peu à peu réclamé le droit de possèder des terres, ce que les chefferies locales ont toujours refusé. C'est vers le début des années 1980 que les conflits locaux ont commencé. Ce phénomène, conjugué à la paupérisation de la population et la privatisation de la filière café/cacao n'a fait qu'exacerber les tensions. Les revenus des rentiers ont chuté avec le cours des produits qui, soudain, n'étaient plus garantis par l'Etat.
Par Jean-Jacques Morgenrot pour Infoguerre
* : Notons que l'adjoint de Goudé n'a aucun lien avec son homonyme Alphonse Topieu.
1. Dont la prinicipale, la réforme foncière qui à mon sens est à l'origine du conflit. 2. Ils ont depuis fait leur acte de contrition, heureusement.
3. Forces armées nationales de Côte d'Ivoire
4. Soutien au Biafra en 1968, puis contacts avec le régime de l'apartheid, isolement politique du régime jugé incontrôlable du Capitaine Sankara au Burkina-Faso…
5. Ex-communiste du R.D.A. ll instaure le parti unique, enferme, éxile ou emprisonne ses opposants (dont le président actuel), divise ethniquement et religieusement pour mieux régner, s'enrichit de façon éhontée sur les contrats gouvernementaux pour finir dans un délire catholico-mystique à bâtir dans son village entre-remps devenu capitale, une cathédrale inspirée de St Pierre de Rome. Il avait coutume de dire : "on demande pas à celui qui grille des arachides, d'ouvrir la bouche", l'orsqu'on le questionnait sur l'origine de sa richesse !!
6. Sans élection bien sûr !! Les candidats Alassane Dramane Ouattara et Laurent Gbagbo seront éloignés du pouvoir grâce à d'ingénieux stratagèmes.
7. La politique présidentielle a officieusement encouragé le métissage franco-ivoirien. Les couples mixtes, mais aussi les français, souhaitant s'établir en Côte d’Ivoire ont bénéficié des largesses du président qui n'hésitait pas à accorder des terres, placer des hommes liges aux postes importants et surtout, faire particper les personnes les plus influentes aux juteux contrats gourvenementaux. Rappelons que la Basilique de Yamoussoukro à elle seule, aura coûté plusieurs dizaines de millions d'euros.
8. La CI est le port d'entrée et de sortie de tous les pays de la sous-région.
9. "Globalization and its discontents", W. W. Norton, 2002
10. Nous reviendons sur la politique foncière qui constitue l'une des causes de la déstabilisation actuelle.
11. La plupart ont quitté le pays dès septembre 2002, sur recommandation du Département d'Etat à Washington.
12. Les conditions de vie des soldats sont déplorables notamment en raison d'une faiblesse de moyens et d'un très haut degré de corruption au sein des forces armées. Les primes des parachutistes revenus de Centrafrique ne leur ont jamais été versées !! Pas de nourriture correcte non plus, et dans certains cas même pas de chaussures.
13. Ancien Chef d'Etat-Major de la Présidence française, devenu après sa retraite conseiller officiel du Président Eyadema .
14. La presse écrite et audio-visuelle de l'époque confirmera ces éléments.
15. La presse ivoirienne d'opposition, mais également gouvernementale s'est très largement fait l'écho de la découverte au Consulat français de Bamako d'un double système d'émission de vrais-faux visas.
16. La mort de notre confrère de RFI atteste de la réalité d'un mouvement de haine violente contre les français, entretenu par le pouvoir et tous les journaux de presse écrite, bien qu'ils s'en défendent.
17. Notamment un reportage de Gamma Télévision
18. Des sources ivoiriennes confirment qu'il aurait aujourd'hui 42 ou 43 ans !
19. Le candidat général Guei tente, avec l'aide d'une poignée de militaires à sa solde, de renverser la tendance qui lui est défavorable, au soir de la proclamation des résultats. Le lendemain, c'est l'émeute à Abidjan ! Les parachutistes tirent sur les militants du FPI qui prennent la rue.
20. Par jets de pierre sur son véhicule. Le premier d'une liste qui va s'allonger.
21. Transports de chalands de débarquement : bateaux utilisés en cas d'évacuation de la communauté expatriée.