Guerre, guerre économique et guerre de l’information

Le rapport Carayon sur la nécessité de l'ntelligence économique relance le débat sur la « guerre économique » tandis que le conflit en Irak se révèle après-coup comme une gigantesque guerre de l'information, voire de l'illusion. Raison de plus pour clarifier la différence entre les composantes civiles et militaires de la guerre de l'information : diaboliser un ennemi ou décrédibiliser une marque, ce n'est pas exactement la même chose. Une recherche qui pourrait s'articuler autour de quatre idées : le poids de l'déologie, l'importance croissante de l'intelligence, la gestion de l'image, la nécessité d'une politique d¹influence. (par François-Bernard Huygue de l'Observatoire d’infostratégie).L’expression « guerre économique » est passée dans les mœurs. Le rapport Carayon y a contribué. Il appelle à très juste titre pour y faire face à un « patriotisme économique » et à un engagement de l’État.
Mais, une fois que l’on a justifié ce recours à une métaphore guerrière en disant que la concurrence devient de plus en plus féroce ou que les frontières ne retiennent plus guère les flux d’informations, de travailleurs ou de capitaux, on n’a encore rien dit.

Qu’y a-t-il de « guerrier » dans l’économie moderne, celle des réseaux, de la connaissance et des flux ? C’est qu’elle implique des menaces contre la souveraineté des États, mais qu’elle peut aussi être l’outil d’une puissance impériale. Elle réduit ou augmente le pouvoir d’une entité souveraine sur son territoire. Elle accroît ou diminue le pouvoir que des communautés conservent sur leur destin. Toutes choses qui se sont faites pendant quelques siècles avec des armes et des soldats.

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