Le National Counterintelligence Executive (NCIX) a été créé par la directive présidentielle PDD-75 « U.S. Counterintelligence Effectiveness - Counterintelligence for the 21st Century. » de décembre 2000. Le NCIX coordonne et soutient les missions de contre-intelligence du gouvernement américain.
Le NCIX a pour mission d’établir un dialogue entre l’administration et le secteur privé pour définir les informations, technologies et industries «critiques» dont la perte pourrait diminuer la puissance des Etats-Unis. Cette agence est une expression de la nouvelle philosophie du gouvernement américain qui cherche à établir une coopération et une coordination entre les communautés du renseignement, du contre-espionnage et des forces de sécurité.Une des missions du NCIX est de sensibiliser les acteurs du secteur privé et public sur les menaces de l’espionnage économique. Ce bureau dispose d’un site Internet (www.ncix.gov) depuis lequel les internautes peuvent par exemple télécharger les rapports annuels sur l’espionnage économique que subit les Etats-Unis.
Les méthodes d’acquisition
Dans ce rapport, le NCIX revient sur les secteurs ciblés (les systèmes d’information, les lasers, l’armement, l’aéronautique…) ainsi que sur les méthodes utilisées pour obtenir de l’information. Ces méthodes sont diverses, directes ou indirectes, et peuvent nécessiter des moyens humains et/ou technologiques.
Les plus fréquentes sont tout simplement des demandes d’informations par e-mails, lettres ou appels téléphoniques. Les «attaquants » demandent directement des informations sous la forme d’enquêtes, de formulaires… Une autre technique directe consiste à tenter d’acheter des produits sensibles qui sont normalement contrôlés à l’exportation. Pour éviter toute « fuite » d’informations par ce biais, les responsables doivent connaître les réglementations en vigueur sur les exportations.
Les déplacements sont également des moments propices aux «fuites» d’informations. Les experts américains en voyage dans des pays étrangers sont particulièrement vulnérables aux tentatives d’acquisition d’information. De même, les ressortissants étrangers aux Etats-Unis sont potentiellement diligentés pour rechercher des informations. Enfin, les relations personnelles peuvent aussi constituer une menace pour la confidentialité des informations de l’entreprise.
D’autres méthodes d’acquisitions d’informations sensibles passent par les réseaux Internet ou lors de réunions internationales, comme les conventions ou les colloques.
Les «attaquants» et leurs motivations.
Sur ce point, le NCIX ne cite aucun nom de pays ou d’entreprises. Il précise juste que les « attaquants » sont aussi bien des pays amis qu’ennemis, riches ou pauvres. Selon le rapport, 44 % des attaques proviennent de gouvernements ou d’acteurs liés à des gouvernements ; 22 % seraient l’œuvre de sociétés et 14 % d’individus. Les 20 % restants n’ont pas été identifiés…
Pour le NCIX, l’espionnage économique permettrait aux «attaquants» riches de mettre à jour leurs technologies pour que leurs industries soient encore plus compétitives sur le marché mondial. Quant aux « attaquants » pauvres, ils cherchent plutôt des technologies moins évoluées qui sont plus faciles à intégrer à leurs infrastructures.
Ce rapport est exclusivement focalisé sur les tentatives d’espionnage économique étrangères. L’absence de chiffres sur les opérations d’espionnages entre sociétés américaines ne permet pas de contre-balancer le bilan de ce rapport qui présente les entreprises américaines comme victimes des appétits étrangers. Aucune mention n’est donc faite sur les préjudices subis par cet espionnage intra-Etats-Unis, ni bien sûr sur l’espionnage que pratiquent les sociétés américaines sur des concurrents étrangers.
Au final, l’objectif affiché de ce rapport est de sensibiliser un public large aux menaces de l’espionnage économique. Pourtant, un tout autre message se dégage en filigrane : les sociétés et les employés américains sont des cibles et des victimes potentielles ; ils doivent donc se méfier de l’étranger.
AVS
Le NCIX a pour mission d’établir un dialogue entre l’administration et le secteur privé pour définir les informations, technologies et industries «critiques» dont la perte pourrait diminuer la puissance des Etats-Unis. Cette agence est une expression de la nouvelle philosophie du gouvernement américain qui cherche à établir une coopération et une coordination entre les communautés du renseignement, du contre-espionnage et des forces de sécurité.Une des missions du NCIX est de sensibiliser les acteurs du secteur privé et public sur les menaces de l’espionnage économique. Ce bureau dispose d’un site Internet (www.ncix.gov) depuis lequel les internautes peuvent par exemple télécharger les rapports annuels sur l’espionnage économique que subit les Etats-Unis.
Les méthodes d’acquisition
Dans ce rapport, le NCIX revient sur les secteurs ciblés (les systèmes d’information, les lasers, l’armement, l’aéronautique…) ainsi que sur les méthodes utilisées pour obtenir de l’information. Ces méthodes sont diverses, directes ou indirectes, et peuvent nécessiter des moyens humains et/ou technologiques.
Les plus fréquentes sont tout simplement des demandes d’informations par e-mails, lettres ou appels téléphoniques. Les «attaquants » demandent directement des informations sous la forme d’enquêtes, de formulaires… Une autre technique directe consiste à tenter d’acheter des produits sensibles qui sont normalement contrôlés à l’exportation. Pour éviter toute « fuite » d’informations par ce biais, les responsables doivent connaître les réglementations en vigueur sur les exportations.
Les déplacements sont également des moments propices aux «fuites» d’informations. Les experts américains en voyage dans des pays étrangers sont particulièrement vulnérables aux tentatives d’acquisition d’information. De même, les ressortissants étrangers aux Etats-Unis sont potentiellement diligentés pour rechercher des informations. Enfin, les relations personnelles peuvent aussi constituer une menace pour la confidentialité des informations de l’entreprise.
D’autres méthodes d’acquisitions d’informations sensibles passent par les réseaux Internet ou lors de réunions internationales, comme les conventions ou les colloques.
Les «attaquants» et leurs motivations.
Sur ce point, le NCIX ne cite aucun nom de pays ou d’entreprises. Il précise juste que les « attaquants » sont aussi bien des pays amis qu’ennemis, riches ou pauvres. Selon le rapport, 44 % des attaques proviennent de gouvernements ou d’acteurs liés à des gouvernements ; 22 % seraient l’œuvre de sociétés et 14 % d’individus. Les 20 % restants n’ont pas été identifiés…
Pour le NCIX, l’espionnage économique permettrait aux «attaquants» riches de mettre à jour leurs technologies pour que leurs industries soient encore plus compétitives sur le marché mondial. Quant aux « attaquants » pauvres, ils cherchent plutôt des technologies moins évoluées qui sont plus faciles à intégrer à leurs infrastructures.
Ce rapport est exclusivement focalisé sur les tentatives d’espionnage économique étrangères. L’absence de chiffres sur les opérations d’espionnages entre sociétés américaines ne permet pas de contre-balancer le bilan de ce rapport qui présente les entreprises américaines comme victimes des appétits étrangers. Aucune mention n’est donc faite sur les préjudices subis par cet espionnage intra-Etats-Unis, ni bien sûr sur l’espionnage que pratiquent les sociétés américaines sur des concurrents étrangers.
Au final, l’objectif affiché de ce rapport est de sensibiliser un public large aux menaces de l’espionnage économique. Pourtant, un tout autre message se dégage en filigrane : les sociétés et les employés américains sont des cibles et des victimes potentielles ; ils doivent donc se méfier de l’étranger.
AVS