L’absence de chaîne d’information internationale pour la France se fait plus que jamais sentir dans le contexte diplomatique actuel. Pour y remédier, les responsables de l’audiovisuel français sont auditionnés par la « mission d'information commune sur la création d'une télévision française d'information à vocation internationale » de l'Assemblée nationale présidée par le député François Rochebloine. Ce dernier devra présenter un rapport d’étape sur la question vers la mi-mai 2003.Cette chaîne française internationale est l’aboutissement d’un souhait personnel du Président Jacques Chirac qui en avait parlé la première fois devant le Haut Conseil à la francophonie en février 2002. Selon le Président de la République, cette chaîne devrait permettre à la France de disposer d'une grande chaîne d'information internationale en français, capable de rivaliser avec des concurrents anglo-saxons comme la BBC ou CNN.
La Direction du développement des médias (DDM), un service du Premier ministre, a lancé une consultation en vue du lancement de cette chaîne d’information internationale (texte intégral disponible sur le site de la DDM). Cette dernière précise que la chaîne sera prioritairement diffusée en langue française afin d’« assurer une présence plus importante et plus visible de la France dans la bataille mondiale des images. »
Un instrument d’influence de la France
Le contenu de la chaîne devra comprendre l’analyse de l’actualité internationale quotidienne ainsi que des magazines économiques et culturels dans le but d’offrir « aux téléspectateurs le choix d’un regard différent sur l’actualité, marqué par le point de vue singulier de notre pays sur les affaires du monde, par sa culture et par son génie propre, et valorisant ses liens historiques et géographiques privilégiés ».
Pour assurer la plus large couverture, cette « CNN à la française » devra être diffusée par tous les moyens possibles, via les satellites et les technologies filaires, via les ondes hertziennes ou encore via l’Internet haut débit. Le texte précise que « la technologie numérique devra être pleinement utilisée », ce qui est révélateur de l’ambition du gouvernement d’utiliser l’ensemble des dernières technologies disponibles.
La DDM souligne que l’audience de la chaîne devra «être la plus large possible, avec toutefois une priorité vers les décideurs politiques, économiques et culturels […] et les jeunes adultes». Le gouvernement déclare ainsi son intention d’en faire un instrument de la « stratégie durable d'influence de la France dans le monde ». La chaîne serait en priorité diffusée dans le monde arabe, en Afrique et en Europe, et dans cette optique, elle devrait pouvoir évoluer vers des versions anglaise, arabe et espagnole.
Les auditions des responsables de l’audiovisuel français
Lors de leur audition devant la mission parlementaire, en février 2003, les responsables de l’audiovisuel public français de France Télévisions, RFI et TV5 Monde ont annoncé un projet commun qui réunirait également Arte et RFO, afin de mettre en commun leurs différentes compétences (France Télévisions : expertise en matière d'information télévisée ; RFI : connaissance de l’audience internationale et réseaux de journalistes répartis à travers le monde ; TV5 : expertise en matière de distribution internationale et marketing).
Mais d’autres projets sont aussi en compétition. C’est le cas de la chaîne européenne Euronews, dont les responsables (David Lowen : directeur général et Michael Peters : directeur financier) ont également été auditionnés par la mission parlementaire. Le projet d’Euronews présente l’avantage d’être déjà disponible dans plus de 125 millions de foyers, à travers près de 80 pays dans le monde et de proposer l'actualité en sept langues. Toutefois, France Télévisions qui en est actionnaire sera obligé d’augmenter sa participation dans la chaîne pour pouvoir la faire évoluer en chaîne française internationale.
Les pouvoirs publics pourraient également opter pour une solution qui additionnerait l’ensemble des compétences qui ont déjà fait leurs preuves. De même qu’une solution mixte (semi publique, semi privée) n'est également pas exclue.
Le député Rochebloine estime que cette chaîne, avec les ambitions que le gouvernement y place, aura besoin d’au moins 100 millions d’euros pour voir le jour. Le financement de cette chaîne devrait être voté dans le budget 2004. L’ensemble des projets pour la « chaîne d'information internationale en français » devront être remis au gouvernement avant le 22 avril 2003, pour permettre un démarrage de l'antenne au cours de l’année 2004.
AVS
La Direction du développement des médias (DDM), un service du Premier ministre, a lancé une consultation en vue du lancement de cette chaîne d’information internationale (texte intégral disponible sur le site de la DDM). Cette dernière précise que la chaîne sera prioritairement diffusée en langue française afin d’« assurer une présence plus importante et plus visible de la France dans la bataille mondiale des images. »
Un instrument d’influence de la France
Le contenu de la chaîne devra comprendre l’analyse de l’actualité internationale quotidienne ainsi que des magazines économiques et culturels dans le but d’offrir « aux téléspectateurs le choix d’un regard différent sur l’actualité, marqué par le point de vue singulier de notre pays sur les affaires du monde, par sa culture et par son génie propre, et valorisant ses liens historiques et géographiques privilégiés ».
Pour assurer la plus large couverture, cette « CNN à la française » devra être diffusée par tous les moyens possibles, via les satellites et les technologies filaires, via les ondes hertziennes ou encore via l’Internet haut débit. Le texte précise que « la technologie numérique devra être pleinement utilisée », ce qui est révélateur de l’ambition du gouvernement d’utiliser l’ensemble des dernières technologies disponibles.
La DDM souligne que l’audience de la chaîne devra «être la plus large possible, avec toutefois une priorité vers les décideurs politiques, économiques et culturels […] et les jeunes adultes». Le gouvernement déclare ainsi son intention d’en faire un instrument de la « stratégie durable d'influence de la France dans le monde ». La chaîne serait en priorité diffusée dans le monde arabe, en Afrique et en Europe, et dans cette optique, elle devrait pouvoir évoluer vers des versions anglaise, arabe et espagnole.
Les auditions des responsables de l’audiovisuel français
Lors de leur audition devant la mission parlementaire, en février 2003, les responsables de l’audiovisuel public français de France Télévisions, RFI et TV5 Monde ont annoncé un projet commun qui réunirait également Arte et RFO, afin de mettre en commun leurs différentes compétences (France Télévisions : expertise en matière d'information télévisée ; RFI : connaissance de l’audience internationale et réseaux de journalistes répartis à travers le monde ; TV5 : expertise en matière de distribution internationale et marketing).
Mais d’autres projets sont aussi en compétition. C’est le cas de la chaîne européenne Euronews, dont les responsables (David Lowen : directeur général et Michael Peters : directeur financier) ont également été auditionnés par la mission parlementaire. Le projet d’Euronews présente l’avantage d’être déjà disponible dans plus de 125 millions de foyers, à travers près de 80 pays dans le monde et de proposer l'actualité en sept langues. Toutefois, France Télévisions qui en est actionnaire sera obligé d’augmenter sa participation dans la chaîne pour pouvoir la faire évoluer en chaîne française internationale.
Les pouvoirs publics pourraient également opter pour une solution qui additionnerait l’ensemble des compétences qui ont déjà fait leurs preuves. De même qu’une solution mixte (semi publique, semi privée) n'est également pas exclue.
Le député Rochebloine estime que cette chaîne, avec les ambitions que le gouvernement y place, aura besoin d’au moins 100 millions d’euros pour voir le jour. Le financement de cette chaîne devrait être voté dans le budget 2004. L’ensemble des projets pour la « chaîne d'information internationale en français » devront être remis au gouvernement avant le 22 avril 2003, pour permettre un démarrage de l'antenne au cours de l’année 2004.
AVS