Une information capitale pour l’avenir des communautés religieuses du Proche-Orient est passée quasiment inaperçue.
Annie Laurent, journaliste de l’hebdomadaire Famille Chrétienne a révélé avec pertinence le changement très positif des rapports entre les chrétiens et l’Islam (Chiites et Sunnites) au Liban depuis le début de la guerre. Un changement qui pourrait avoir des répercussions sur toute cette région.
En effet, les responsables religieux libanais ont été très sensibles à l’attitude du Vatican et aux efforts du Saint-Siège, relayés par l’Eglise locale, pour éviter la guerre. Les dignitaires civils et religieux ont même participé aux côtés des chrétiens, à la prière pour la paix convoquée par Mgr Sfeir (Patriarche Maronite libanais) à Notre-Dame du Liban, le 5 mars dernier. Mgr Sfeir est devenu une figure locale de la région pour son opposition systématique à la politique de la Syrie. Cette attitude critique du prélat libanais n’a pas empêché la tenue de cette réunion avec le Hezbollah pourtant proche de Damas et de Téhéran.
Mais l’évènement le plus remarqué ces derniers jours, a été le sermon prononcé devant 150.000 chiites lors de la fête de l’Achoura ( commémoration du martyre de Hussein, l’un des fils d’Ali, père du chiisme), le 13 mars, par Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah. Ce dernier a en effet invité les musulmans « à apprécier et à respecter l’Eglise dans le monde, en Orient comme en Occident » pour sa dénonciation de la guerre. « Cette position ôte tout caractère religieux à la guerre de Bush. Elle lui indique que sa guerre est immorale, illégale et contraire à l’Evangile. Il s’agit d’une position historique dont nous devons saisir la portée réelle ». Le cheikh Nasrallah a également demandé à tous les musulmans de « s’abstenir d’utiliser toute expression »-en particulier celle de « croisade »-qui « pourrait faire du tort à ces chrétiens opposés à la guerre ».
Cette attitude est d’autant plus remarquable qu’elle émane d’un responsable chiite qui aspire à l’élimination d’un Saddam Hussein détesté pour avoir opprimé ses propres citoyens chiites. Elle exprime le rejet viscéral de l’impérialisme américain par un monde arabo-musulman qui n’en peut plus d’être bafoué dans ses droits, en particulier par l’injustice faite aux Palestiniens. Et elle reconnaît à Jean-Paull II de l’avoir compris.
Annie Laurent, journaliste de l’hebdomadaire Famille Chrétienne a révélé avec pertinence le changement très positif des rapports entre les chrétiens et l’Islam (Chiites et Sunnites) au Liban depuis le début de la guerre. Un changement qui pourrait avoir des répercussions sur toute cette région.
En effet, les responsables religieux libanais ont été très sensibles à l’attitude du Vatican et aux efforts du Saint-Siège, relayés par l’Eglise locale, pour éviter la guerre. Les dignitaires civils et religieux ont même participé aux côtés des chrétiens, à la prière pour la paix convoquée par Mgr Sfeir (Patriarche Maronite libanais) à Notre-Dame du Liban, le 5 mars dernier. Mgr Sfeir est devenu une figure locale de la région pour son opposition systématique à la politique de la Syrie. Cette attitude critique du prélat libanais n’a pas empêché la tenue de cette réunion avec le Hezbollah pourtant proche de Damas et de Téhéran.
Mais l’évènement le plus remarqué ces derniers jours, a été le sermon prononcé devant 150.000 chiites lors de la fête de l’Achoura ( commémoration du martyre de Hussein, l’un des fils d’Ali, père du chiisme), le 13 mars, par Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah. Ce dernier a en effet invité les musulmans « à apprécier et à respecter l’Eglise dans le monde, en Orient comme en Occident » pour sa dénonciation de la guerre. « Cette position ôte tout caractère religieux à la guerre de Bush. Elle lui indique que sa guerre est immorale, illégale et contraire à l’Evangile. Il s’agit d’une position historique dont nous devons saisir la portée réelle ». Le cheikh Nasrallah a également demandé à tous les musulmans de « s’abstenir d’utiliser toute expression »-en particulier celle de « croisade »-qui « pourrait faire du tort à ces chrétiens opposés à la guerre ».
Cette attitude est d’autant plus remarquable qu’elle émane d’un responsable chiite qui aspire à l’élimination d’un Saddam Hussein détesté pour avoir opprimé ses propres citoyens chiites. Elle exprime le rejet viscéral de l’impérialisme américain par un monde arabo-musulman qui n’en peut plus d’être bafoué dans ses droits, en particulier par l’injustice faite aux Palestiniens. Et elle reconnaît à Jean-Paull II de l’avoir compris.