Vigirak.com : rassemblement de sites liés à la guerre de l'information

www.vigirak.com fédère et rassemble les sites français et européens traitant de la guerre de l'information.
Toute l'équipe d'infoguerre se joint à ce projet pour analyser l'information qui ne va pas manquer de nous inonder dans les jours prochains au moment de l'intervention anglo-américaine en Irak.
Les sites français consacrés à la guerre de l'information se rapprochent
Une initiative de vigirak.com, infocrise.info et de l'Observatoire d'Infostratégie


Un début de coopération s'établit entre les sites français travaillant sur le thème de la guerre de l'information. Il va de soi qu'il ne s'agit que d'une première étape et que nos amis européens qui désireraient nous rejoindre, tout comme les publications imprimées, sont les bienvenus.

Il s'agit

  • D'accepter les termes d'une charte établissant des principes très généraux : coopération, volonté de sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics aux réalités de la guerre de l'information




  • De mettre ces principes en action en commençant par le plus simple : un système de référencement mutuel, éventuellement la création d'une page Internet commune facilitant la circulation entre les sites du cercle.


Pour le premier point, on trouvera ci-dessous un projet de Charte.

Pour le second, les représentants des sites déjà engagés dans le processus (sauf erreur : infoguerre, infocrise, vigirak, intelsecu, EGE, société de stratégie, cyberpolice) sont rentrés dans la phase technique

Projet de Charte proposé par l'Observatoire d'infostratégie

Chercheurs, journalistes, praticiens, nous sommes confrontés à la« guerre de l'information », dans les domaines de l'économie, de la stratégie, des technologies. Nous constatons que les vecteurs de communication, des mass media jusqu'à Internet en passant par la rumeur, se prêtent à des usages stratégiques de dominanation, d'intoxication, de déception, de prédation. Nous ne voulons ni tomber dans l'utopie béate de l'ère de l'information, ni dans la paranoïa de la manipulation universelle. Nous cherchons simplement à établir les faits, à confronter les idées, voire à trouver des remèdes.

L'affaire irakienne démontre que la différence entre la paix et la guerre peut dépendre de la crédibilité d'une photo satellite, de la diplomatie-spectacle, de l'efficacité d'une campagne d'influence menée par des professionnels de la persuasion, du lobbying idéologique, de la manufacture du consensus par les médias.

Les conflits du Golfe et du Kossovo avaient déjà révélé la puissance de la désinformation et le contrôle des flux d'images. Nombre de journalistes en sont actuellement très conscients. Notre premier devoir, comme le leur, est de ne pas reproduire les erreurs et les naïvetés du passé. Mais il y a davantage à faire : les moyens dont nous disposons, informations recueillies par des sources ouvertes ou semi-ouvertes, réseaux de veille, pratiques et méthodes ne devraient pas faire l'objet d'un usage marchand, restrictif ou égoïste, dans la mesure où ils peuvent contribuer à éclairer la crise.

De surcroît, nous sommes persuadés que les procédés qui se révèlent de façon paroxystique en cas de conflit jouent un rôle crucial mais moins visible en temps de paix, dans le cadre de la concurrence économique et de la domination informationnelle.

Nous nous engageons donc (et invitions les futurs signataires) à appliquer ces règles simples :

  • Sensibiliser le public, porter à la connaissance des médias non seulement les cas patents de désinformation mais aussi les méthodes, les organisations, les théories, les outils techniques qui les sous-tendent. Nous voulons dépasser le stade de la simple dénonciation des bobards pour mener une action pédagogique sur la guerre cognitive et l'influence dans leur ensemble. Valoriser sans exclusive les acquis de ce qui commence à ressembler à école française de la guerre de l'information




  • Accorder aux autres publications, sites ou institutions travaillant sur la même thématique et se plaçant dans une optique de défense des intérêts français et européens une présomption de bonne foi, éviter tout dénigrement inutile. Sans nécessairement cautionner les opinions politiques ou la valeur scientifique des arguments des autres, éviter les querelles inutiles et préférer les stratégies gagnant-gagnant de coopération. Par exemple, avoir une politique systématique de citation, de référencement, de liens (pour les sites Internet), échanger nos textes de la façon la plus libérale, etc