Alors que les foudres de la guerre semblent se préciser au-dessus du désert irakien, le tonnerre ne cesse de gronder dans la péninsule coréenne. Les armes de destruction massive de la Corée du nord suscitent de nombreuses peurs, et les perspectives d’une guerre soulèvent non moins de questions. Les Etats-Unis vont-ils intervenir militairement dans la région ? La Corée du nord a-t-elle vraiment des armes nucléaires ? Quels sont les objectifs réels poursuivis par la Corée ?…
Toutes ces questions légitimes en évincent pourtant d’autres qui ne sont toujours pas posées.
Comment la Corée du nord, petit pays communiste d’une vingtaine de millions d’habitants, peut-elle dicter ses choix dans la région sans que son grand frère chinois, avec lequel elle partage plus de 600 km de frontières, n’ait son mot à dire ?
Comment imaginer que la Chine communiste, forte de plus d’un milliard d’âmes et disposant de la force nucléaire, puisse laisser planer l’ombre d’un hypothétique conflit à moins de 300 km de ses grandes villes du Nord ?
Qu’aurait à gagner la Chine communiste, en quête d’une nouvelle image pour attirer des investisseurs étrangers, d’une telle crise ?
Chercherait-elle à tester les Etats-Unis déjà engagés sur d’autres théâtres d’opérations ?
Chercherait-elle par ce biais à dégager de nouvelles marges de manœuvre et négocier sa place sur les marchés ?
Pourquoi ces questions ne sont-elles pas posées de manière plus évidente ?
AVS