La Cote d'Ivoire aux mains des mercenaires ?

De très violents combats font actuellement rage sur la ligne de front à l'Ouest du pays entre les forces rebelles et les troupes loyalistes du président Gbagbo. Ces groupes armés, encadrés par des mercenaires français (loyalistes), ou par des mercenaires sud-africains (rebelles), se sont livrés à des accrochages meurtriers ces derniers jours.Selon un mercenaire français engagé aux côtés des forces loyalistes, « certaines compagnies ont subi de très lourdes pertes parmi leurs effectifs, et les derniers accrochages ont fait de nombreuses victimes ».



Deux combattants européens, un Français et un Tchèque, seraient sur le point d'être rapatriés après avoir été grièvement blessé.

Les mercenaires récemment engagés sur le théâtre, ne s'attendaient pas à être impliqués dans une situation aussi violente. Payés 5 000 euros par mois, pour assurer l'encadrement des troupes loyalistes, certains envisageraient désormais de rentrer, le jeu n'en valant plus la chandelle...



Toujours selon nos sources, les rebelles seraient en train de lancer une nouvelle campagne de recrutement de mercenaires Sud Africains.

Face à ce processus de désagrégation, la France nie toute implication et pour la première fois, semble ne pas vouloir s'immiscer dans une affaire interne. La position du quai d'Orsay est claire : n'intervenir que pour protéger et sécuriser les ressortissants internationaux.



Des Etats qui refusent de s'impliquer, les Nations-Unies qui restent muettes et des sociétés de mercenaires de plus en plus présentes, tout semble indiquer que l'on glisse vers une privatisation de la guerre.

Les observateurs évoquent déjà une situation à la congolaise ou à la rhodésienne. En 1964, le Congo puis la Rhodésie avaient connu des guerres ou l'intervention des mercenaires blancs avait été massive et prédominante.



Aujourd'hui les sociétés privées de combattants telles que SANDLINE, EXECUTIVE OUTCOME ou le MPRI sont en train de prendre en main le destin de cette partie de l'Afrique longtemps considérée comme la zone d'influence française.

Qui les paie ?