Des Français partent toujours étudier le Coran au Pakistan. En effet, le flot des jeunes musulmans partant au Pakistan pour étudier le Coran ne s'est pas tari depuis le 11 septembre, une attirance que certains expliquent par le manque d'écoles coraniques en France.br/>
On se renseigne soit en France, soit sur place, autour des mosquées. Il suffit de prendre un billet d'avion. Les jeunes en général ne partent pas seuls, ils y vont ensemble et cherchent une école sur place, témoigne Hacine Ounsi, du comité de soutien de deux Français actuellement détenus à Guantanamo, Nizar Sassi et Mourad Benchellali, partis au courant de l'été 2001 vers le Pakistan.
Selon Hacine Ounsi, qui avait lui-même envisagé d'y aller, ils étaient environ 150 à partir de la région lyonnaise tous les ans jusqu'au 11 septembre 2001.
Depuis, ils sont un peu moins nombreux, car ils ont peur de se faire arrêter, et vont aussi ailleurs, notamment en Syrie. De source policière on indique qu'il est très vraisemblable que le flot ne se soit pas tari.
Le prix - environ 1.000 euros voyage et hébergement compris pour un an d'études - attire ces jeunes qui ne trouvent pas en France de formation équivalente, explique Ounsi.
Seul l'Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon (Nièvre), dépendant de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, mouvance fondamentaliste), offre une formation permettant à ceux qui le souhaitent de devenir imam.
Quelque 180 étudiants Français et étrangers y sont inscrits, pour un coût annuel de 2200 euros, selon son directeur Zuhair Mahmood. Il n'y a pas assez d'écoles et de centres de formation en France, affirme-t-il.
Mohamed Sifaoui, auteur de La France malade de l'islamisme, s'est rendu sur place, où il a visité des écoles et rencontré plusieurs Français. Selon lui, ces Français sont souvent recrutés dès avant leur départ, en particulier par des proches du Tabligh, un mouvement piétiste de missionnaires de l'Islam né au Pakistan. Une fois au Pakistan, ils sont endoctrinés. Faute de bagage intellectuel, ils tombent dans le piège : on leur fait croire que leur formation ne sera pas complète sans une formation militaire, car ils doivent à un moment pouvoir défendre leur cause, dit-il.
Ceux qui partent là-bas partent pour combattre, estime pour sa part un magistrat antiterroriste, qui balaie d'un revers de main toute motivation spirituelle manipulée.
Reste, selon Mohamed Sifaoui, un vrai manque. Ce qu'il faudrait, c'est permettre aux jeunes Français d'origine maghrébine d'en savoir plus sur leur religion. Pendant leurs études, ils ne reçoivent aucune formation valable sur la civilisation musulmane, explique-t-il.
Les lieux de prière en bas des immeubles et dans les caves doivent disparaître. Il faut absolument qu'il y ait, dans la société française, un engagement pour un islam digne, affirme pour sa part André Gérin, le maire communiste de Vénissieux.
On se renseigne soit en France, soit sur place, autour des mosquées. Il suffit de prendre un billet d'avion. Les jeunes en général ne partent pas seuls, ils y vont ensemble et cherchent une école sur place, témoigne Hacine Ounsi, du comité de soutien de deux Français actuellement détenus à Guantanamo, Nizar Sassi et Mourad Benchellali, partis au courant de l'été 2001 vers le Pakistan.
Selon Hacine Ounsi, qui avait lui-même envisagé d'y aller, ils étaient environ 150 à partir de la région lyonnaise tous les ans jusqu'au 11 septembre 2001.
Depuis, ils sont un peu moins nombreux, car ils ont peur de se faire arrêter, et vont aussi ailleurs, notamment en Syrie. De source policière on indique qu'il est très vraisemblable que le flot ne se soit pas tari.
Le prix - environ 1.000 euros voyage et hébergement compris pour un an d'études - attire ces jeunes qui ne trouvent pas en France de formation équivalente, explique Ounsi.
Seul l'Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon (Nièvre), dépendant de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF, mouvance fondamentaliste), offre une formation permettant à ceux qui le souhaitent de devenir imam.
Quelque 180 étudiants Français et étrangers y sont inscrits, pour un coût annuel de 2200 euros, selon son directeur Zuhair Mahmood. Il n'y a pas assez d'écoles et de centres de formation en France, affirme-t-il.
Mohamed Sifaoui, auteur de La France malade de l'islamisme, s'est rendu sur place, où il a visité des écoles et rencontré plusieurs Français. Selon lui, ces Français sont souvent recrutés dès avant leur départ, en particulier par des proches du Tabligh, un mouvement piétiste de missionnaires de l'Islam né au Pakistan. Une fois au Pakistan, ils sont endoctrinés. Faute de bagage intellectuel, ils tombent dans le piège : on leur fait croire que leur formation ne sera pas complète sans une formation militaire, car ils doivent à un moment pouvoir défendre leur cause, dit-il.
Ceux qui partent là-bas partent pour combattre, estime pour sa part un magistrat antiterroriste, qui balaie d'un revers de main toute motivation spirituelle manipulée.
Reste, selon Mohamed Sifaoui, un vrai manque. Ce qu'il faudrait, c'est permettre aux jeunes Français d'origine maghrébine d'en savoir plus sur leur religion. Pendant leurs études, ils ne reçoivent aucune formation valable sur la civilisation musulmane, explique-t-il.
Les lieux de prière en bas des immeubles et dans les caves doivent disparaître. Il faut absolument qu'il y ait, dans la société française, un engagement pour un islam digne, affirme pour sa part André Gérin, le maire communiste de Vénissieux.