Le silence des autorités américaines sur les auteurs des attentats à l’anthrax ?
Pourquoi les autorités américaines n’arrêtent-elles pas les responsables des attaques à l’anthrax perpétrées sur le territoire américain aux lendemains du 11 septembre ? L’opinion publique américaine, si prompte à se mobiliser contre Ben Ladden, semble bien passive devant l’affaire de l’anthrax. Pluisieurs personnes contaminées par les lettres sont décédées. Aujourd’hui, le climat de terreur qui a sévi outre-Atlantique durant plusieurs mois semble avoir été oublié comme par enchantement.
Les journalistes qui travaillent sur ce sujet en France s’étonnent de l’inefficacité du FBI dans sa manière de mener l’enquête. En effet, il est admis aujourd’hui aux Etats-Unis que l’auteur des envois de lettres à l’anthrax serait un chercheur impliqué dans le programme militaire de guerre biologique de l’US Army. Les analyses de la souche d’anthrax ont amené les enquêteurs du FBI à cibler cinq laboratoires situés à Fort Detrick, au Dugway Proving Ground Military Research Facility dans l'Utah, au Microbiotal Depositories de la Louisiana State University, à la Northern Arizona University et en Angleterre à Porton Down. Le cercle des personnes suspectes se circonscrit à deux cents scientifiques qui auraient travaillé sur les échantillons d'un centre de recherche de l'armée américaine sur les maladies infectieuses (US Army Medical Research Institute of Infectious Disease) situé à Fort Detrick dans le Maryland. Comme l’a précisé la presse à la fin de l’année 2001, les spores trouvées dans les enveloppes envoyées à Washington aux sénateurs Tom Daschle et Patrick Leahy et à plusieurs groupes de médias à NewYork et en Floride étaient identiques à celles de Fort Detrick. Cette faible quantité de suspects potentiels a été confirmée par le témoignage de Barbara Rosenberg, présidente du groupe de travail sur les armes biologiques de la fédération des scientifiques américains. Cette ancienne conseillère du président Clinton évaluait dès la fin de l’année 2001 le nombre de suspects à une cinquantaine au maximum.
Le danger représenté par la menace biologique devrait en principe motiver les enquêteurs pour aboutir à un résultat plus rapide. Comment expliquer leur inefficacité apparente ? Deux réponses sont possibles :
1) Le suspect est déjà mis hors d’état de nuire et l’information n’a pas été donnée aux médias pour éviter le scandale d’un chercheur fou ayant travaillé pour le complexe militaro-industriel américain.
2) Les services américains ont cadré le coupable, le tiennent sous étroite surveillance et attendent la neutralisation officielle du mollah Omar et de Ben Ladden avant d’annoncer celle d’un de leurs compatriotes.
Dans les deux cas, on peut émettre des doutes sur la sincérité du discours Bush à propos du combat de la démocratie américaine contre les forces du mal.
Lionel Sinquin
Les journalistes qui travaillent sur ce sujet en France s’étonnent de l’inefficacité du FBI dans sa manière de mener l’enquête. En effet, il est admis aujourd’hui aux Etats-Unis que l’auteur des envois de lettres à l’anthrax serait un chercheur impliqué dans le programme militaire de guerre biologique de l’US Army. Les analyses de la souche d’anthrax ont amené les enquêteurs du FBI à cibler cinq laboratoires situés à Fort Detrick, au Dugway Proving Ground Military Research Facility dans l'Utah, au Microbiotal Depositories de la Louisiana State University, à la Northern Arizona University et en Angleterre à Porton Down. Le cercle des personnes suspectes se circonscrit à deux cents scientifiques qui auraient travaillé sur les échantillons d'un centre de recherche de l'armée américaine sur les maladies infectieuses (US Army Medical Research Institute of Infectious Disease) situé à Fort Detrick dans le Maryland. Comme l’a précisé la presse à la fin de l’année 2001, les spores trouvées dans les enveloppes envoyées à Washington aux sénateurs Tom Daschle et Patrick Leahy et à plusieurs groupes de médias à NewYork et en Floride étaient identiques à celles de Fort Detrick. Cette faible quantité de suspects potentiels a été confirmée par le témoignage de Barbara Rosenberg, présidente du groupe de travail sur les armes biologiques de la fédération des scientifiques américains. Cette ancienne conseillère du président Clinton évaluait dès la fin de l’année 2001 le nombre de suspects à une cinquantaine au maximum.
Le danger représenté par la menace biologique devrait en principe motiver les enquêteurs pour aboutir à un résultat plus rapide. Comment expliquer leur inefficacité apparente ? Deux réponses sont possibles :
1) Le suspect est déjà mis hors d’état de nuire et l’information n’a pas été donnée aux médias pour éviter le scandale d’un chercheur fou ayant travaillé pour le complexe militaro-industriel américain.
2) Les services américains ont cadré le coupable, le tiennent sous étroite surveillance et attendent la neutralisation officielle du mollah Omar et de Ben Ladden avant d’annoncer celle d’un de leurs compatriotes.
Dans les deux cas, on peut émettre des doutes sur la sincérité du discours Bush à propos du combat de la démocratie américaine contre les forces du mal.
Lionel Sinquin