L'encadré Projets de désinformation au Pentagone publié en page 2 du Monde daté du 20 février 2002 ne nous étonnera pas. Il y est dit : Selon The New York Times du 19 février, le Pentagone a conçu des plans visant à fournir des informations biaisées, voire fausses, à des organes de presse dans des pays amis ou ennemis des Etats-Unis.
Infoguerre a révélé depuis plusieurs années que les démarches de désinformation dans les pays alliés sont déjà une pratique courante de la part des Américains. Nous avons relaté dans nos rubriques un certain nombre de manoeuvres d'influence orchestrées par le biais d'ONG qui opèrent sur le terrain du discours contre la corruption, la protection de l'environnement, la santé alimentaire ou encore d'agences de communication comme Hill & Knowlton. C'est ce qui a incité un certain nombre d'intervenants de l'Ecole de Guerre Economique à publier un ouvrage sur la guerre cognitive, qui décrit justement la manière dont les Américains ont décidé d'opérer à l'égard de leurs alliés/adversaires dans le domaine de l'information.
Depuis le 11 septembre, l'administration Bush a monté d'un cran le niveau stratégique de ces interventions en créant le Bureau de l'influence Stratégique. L'objectif est d'utiliser l'arme de la connaissance contre tous les ennemis potentiels des Etats-Unis, y compris des nations alliées si les intérêts deviennent divergents ou pour les amener à soutenir la politique américaine sur la scène internationale. Cette mesure divise d'ailleurs l'exécutif américain. La stratégie héritée de la doctrine Monroe qui consiste à présenter la nation américaine comme un modèle de démocratie éclairée pour le monde, risque d'être fortement perturbée par une telle démarche. La presse américaine ne s'y est pas trompée et relève la contradiction d'une telle manoeuvre souterraine des services de renseignement américains : des agences de presse européennes comme l'Agence France Presse et Reuters, trompées par des services américains pourraient relayer de l'information fausse dans la presse américaine qui serait aussi désinformée par ce type de manipulation.
Notons au passage que le même numéro du Monde contient un dossier sur la publication du rapport annuel de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS). La moitié de la page du Monde contient des articles qui suscitent un certain doute sur les actions menées par ce service gouvernemental. Aucune enquête sérieuse ne vient étayer les critiques contre la MILS. Etrange pratique d'un quotidien qui se veut le garant des Libertés démocratiques dans ce pays. Rappelons à Messieurs Colombani, Pleynel et au courageux journaliste qui signe X. T l'article intitulé : "Le rôle d'Alain Vivien fait l'objet de critiques" que les sectes sont un des moyens les plus classiques de pénétration utilisé par nos amis américains dans certains milieux de la société civile européenne et asiatique.
Cette perte de mémoire est inquiétante.
Ce n'est pas la première fois que nous constatons que le quotidien "Le Monde" traite l'information d'une manière un peu particulière dès que l'on aborde certains sujets sensibles sur le territoire national.
Christian Harbulot.
Infoguerre a révélé depuis plusieurs années que les démarches de désinformation dans les pays alliés sont déjà une pratique courante de la part des Américains. Nous avons relaté dans nos rubriques un certain nombre de manoeuvres d'influence orchestrées par le biais d'ONG qui opèrent sur le terrain du discours contre la corruption, la protection de l'environnement, la santé alimentaire ou encore d'agences de communication comme Hill & Knowlton. C'est ce qui a incité un certain nombre d'intervenants de l'Ecole de Guerre Economique à publier un ouvrage sur la guerre cognitive, qui décrit justement la manière dont les Américains ont décidé d'opérer à l'égard de leurs alliés/adversaires dans le domaine de l'information.
Depuis le 11 septembre, l'administration Bush a monté d'un cran le niveau stratégique de ces interventions en créant le Bureau de l'influence Stratégique. L'objectif est d'utiliser l'arme de la connaissance contre tous les ennemis potentiels des Etats-Unis, y compris des nations alliées si les intérêts deviennent divergents ou pour les amener à soutenir la politique américaine sur la scène internationale. Cette mesure divise d'ailleurs l'exécutif américain. La stratégie héritée de la doctrine Monroe qui consiste à présenter la nation américaine comme un modèle de démocratie éclairée pour le monde, risque d'être fortement perturbée par une telle démarche. La presse américaine ne s'y est pas trompée et relève la contradiction d'une telle manoeuvre souterraine des services de renseignement américains : des agences de presse européennes comme l'Agence France Presse et Reuters, trompées par des services américains pourraient relayer de l'information fausse dans la presse américaine qui serait aussi désinformée par ce type de manipulation.
Notons au passage que le même numéro du Monde contient un dossier sur la publication du rapport annuel de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS). La moitié de la page du Monde contient des articles qui suscitent un certain doute sur les actions menées par ce service gouvernemental. Aucune enquête sérieuse ne vient étayer les critiques contre la MILS. Etrange pratique d'un quotidien qui se veut le garant des Libertés démocratiques dans ce pays. Rappelons à Messieurs Colombani, Pleynel et au courageux journaliste qui signe X. T l'article intitulé : "Le rôle d'Alain Vivien fait l'objet de critiques" que les sectes sont un des moyens les plus classiques de pénétration utilisé par nos amis américains dans certains milieux de la société civile européenne et asiatique.
Cette perte de mémoire est inquiétante.
Ce n'est pas la première fois que nous constatons que le quotidien "Le Monde" traite l'information d'une manière un peu particulière dès que l'on aborde certains sujets sensibles sur le territoire national.
Christian Harbulot.